Droit et risque n° 11 (1re partie)

Cette onzième chronique des relations entre risque(s) et droit s’ouvre sur de nouvelles démonstrations de ce qu’un système juridique trop complexe aboutit quasi nécessairement à créer des incertitudes voire des contradictions aboutissant soit à une insécurité juridique difficilement supportable, soit à des risques financiers résultant directement de l’imperfection de la législation.

La première illustration de l’insécurité que peuvent créer les normes et les jurisprudences résulte de l’application du contrôle de proportionnalité en droit de la filiation, dont les canons ont été précisés par deux arrêts de la première chambre civile de la Cour de cassation en date des 7 et 28 novembre 2018 : malgré les efforts de la haute juridiction pour maîtriser les incertitudes du contrôle de proportionnalité, l’imprévisibilité des solutions de chaque cas concret entraîne une irrépressible insécurité juridique.

Ce sont encore les risques d’insécurité juridique résultant de la reconnaissance de la mobilité transfrontière des sociétés à responsabilité limitée par une jurisprudence audacieuse qui ont entraîné l’adoption de la directive européenne relative aux transformations intra-européennes de sociétés le 18 avril 2019. L’insécurité juridique, limitée, ne disparaît cependant pas totalement.

L’imperfection de la législation peut entraîner des risques financiers pour les particuliers comme pour[...]

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