« La justice doit faire sa révolution numérique »

Ne lui dites pas que la justice s’est arrêtée pendant deux mois, cela risquerait de l’agacer. Stéphane Noël, président du tribunal judiciaire de Paris affirme avoir mis ses services en ordre de marche pour assurer une continuité de l’activité. Celle-ci a cependant été fortement ralentie, en raison du faible développement numérique de l’institution.

LPA

Comment avez-vous vécu cette période de confinement ?

Stéphane Noël

Quelques jours avant le 16 mars, lorsque nous avons compris que nous nous orientions vers un confinement, nous avons préparé la mise en place du plan de continuité d'activité. Ce plan, qui ressemble au régime de vacation des vacances d’été, existe dans toutes les administrations. Nous l’avons réactivé en mobilisant tous les chefs de service. Lorsque le confinement a été annoncé, nous étions donc prêts. La juridiction a pu se mettre en mode gestion des urgences sans difficultés. Nous avions au départ maintenu le tribunal ouvert sur le grand parvis, les gens n’avaient pas encore intégré que les administrations fermaient. Nous avions donc une affluence dans la salle des pas perdus. Nous avons fermé son accès parvis et réorienté le public. Nous avons été obligés d’aménager le tribunal afin de pouvoir respecter les gestes barrières, étant entendu que pendant une longue période nous n’avons pas eu de masques, ce qui a pu créer des tensions dans l’organisation des audiences.

LPA

Dans quelle[...]

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