Inventons la Métropole du Grand Paris 2 : les lauréats de l’appel à projets
Les 23 lauréats de la seconde édition de l’appel à projets « Inventons la Métropole du Grand Paris » ont été dévoilés le 19 juin dernier, au Théâtre Mogador, à Paris. Depuis la première édition, cette consultation suscite une immense mobilisation des acteurs de l’aménagement, de l’urbanisme et de l’architecture et des villes de la Métropole pour leur développement urbain.
L’appel à projets « Inventons la Métropole du Grand Paris » permet aux villes métropolitaines de sélectionner les meilleurs projets de construction pour des sites dont elles ont la maîtrise. Organisé par la Métropole du Grand Paris, leur objectif est de développer des projets urbains qui vont contribuer à rendre le territoire durable, innovant et attractif. Avec 224 candidats, la consultation mobilise de nombreux acteurs de l’aménagement, elle est considérée comme la plus grande en Europe dans le domaine de l’urbanisme. Après 18 mois de réflexion, les 23 lauréats de cette deuxième édition ont été révélés le 19 juin 2019, au Théâtre Mogador, à Paris.
D’après Valérie Mayer-Blimont, conseillère métropolitaine, chargée de l’appel à projets, « pour la deuxième fois, cette consultation est un succès dont nous mesurons l’impact aujourd’hui ». En effet, lors de la première édition, 420 candidatures ont été reçues et 51 projets ont été sélectionnés. Cependant, à ce jour, seulement cinq programmes ont obtenu un permis de construire alors que d’autres sont retardés ou même abandonnés. « Nous respectons le choix des maires, ce sont eux qui prennent les décisions à la fin », explique Patrick Ollier, président de la MGP.
Pour cette édition, 27 sites ont été retenus, dont quatre qui n’ont finalement pas trouvé leur bonheur parmi les projets proposés. En mai dernier, 85 candidats finalistes avaient auditionné devant des jurys, présidés par des élus du bureau métropolitain. Ces derniers s’assurent que les programmes partagent les ambitions de l’institution, incarnent sa vision et développent des projets innovants. « Par leur programmation audacieuse et diversifiée, les projets vont contribuer à réinventer les modes d’habiter et de travailler, tout en participant au retour de la nature en ville », affirme Patrick Ollier. Il s’agit à 100 % de renouvellement urbain avec la création de logements mixtes et intergénérationnels, lieux d’activités industrielles et artisanales, bâtiments tertiaires réversibles, zones de loisirs, espaces verts, sites sportifs, lieux culturels, etc. À l’avenir, le président de la MGP envisage de créer des micro-concours ciblés sur des thématiques précises sans annoncer une troisième édition.
Les lauréats et leur programmation pour les sites retenus :
– Sur le site du parc d’activités économiques des berges de seine, à Argenteuil : le projet Urban Valley de l’opérateur Atland. La programmation envisagée sur cette friche industrielle est mixte, composée d’industries légères et innovantes, de bureaux, de commerces, d’un restaurant inter-entreprises, d’un parking silo et d’un jardin central.
– Pour le bâtiment de la gare Lisch d’Asnières-sur-Seine : la Cité du voyage et de l’entrepreneuriat, par Nacarat. Le projet s’inscrit dans la préservation et la valorisation d’un monument historique inscrit avec un nouveau lieu de passage et de bureaux à partager.
– Sur le site de la patinoire d’Asnières-sur-Seine : Figures libres d’Eiffage aménagement. Le lieu accueillera des logements, commerces et une halle multisports.
– Au niveau du pôle Gallieni, à Bagnolet : Plan large du groupe Giboire. Il s’agit d’un lieu de création innovant, dédié aux métiers de l’audiovisuel, en intégrant une équipe spécialisée dans ce domaine et en s’appuyant sur un tissu d’acteurs associatifs locaux.
– Dans le périmètre du PRU de Lattre de Tassigny, à Bondy : Fair-Play, d’Altarea Cogedim. Leur intention est de créer un lieu de partage social, culturel et sportif avec des logements, commerces, un pôle d’éducation populaire multi-linguiste et un city stade.
– Pour le site de la Faïencerie, à Bourg-la-Reine : le Campus de l’enfance, d’Altarea Cogedim. L’ambition du projet est de créer un espace autour de l’enfance avec le Tech Kids Atelier, un pôle médical, des aires d’aventures, des parcelles d’agriculture partagées, des commerces et un café-restaurant-atelier.
– Sur le site Castermant, à Chelles : Station C – Les Halles de Castermant, d’Atland. L’objectif est de créer un quartier central, pensé sur le modèle du faubourg, en laissant une place à la nature et au végétal. La reconstruction intégrera des innovations pour garantir confort, maîtrise des coûts et faible empreinte carbone.
– À la place du Centre artisanal et commercial Léon Blum désaffecté, à Clichy-la-Garenne : Urban Osmose de Pichet. Sa transformation sera composée de bureaux, espaces de coworking, commerces, restaurants et d’un parvis végétalisé.
– Situé autour de l’ancien hôpital Gilles de Corbeil, à Corbeil-Essonnes : Acionna d’Alterea Cogedim. Le projet a pris en compte la proximité de la Seine pour insérer un lieu de vie mixte avec une programmation innovante sur les thèmes de la nature et des arts créatifs. Au centre se trouvera un large espace vert composé d’un petit lac.
– Sur la ZAC Intégral, à Épinay-sur-Seine : Epy Centre d’Espace 2. Plusieurs pôles d’activités seront regroupés, la santé, l’économie sociale et solidaire et des services. Des serres d’agricultures urbaines et jardins suspendus seront installées sur les toits.
– Pour le site d’Entonnement Est du Grand Paris Express, au Bourget : La Molette – incubateur culturel, de Duval développement IDF. L’objectif est de créer un espace cohérent de professionnalisation pour les jeunes artistes, les animateurs et les médiateurs culturels ainsi qu’un vecteur de lien social et d’accès à la culture et au sport pour les habitants de la commune et ses alentours.
– Le carrefour Lindbergh – Abbé Niort, au Bourget : Greenmark d’Aventim. Le programme privilégie l’hôtellerie et des espaces de sport, de loisirs et de services. La liaison entre la ville, le parc des Expositions et l’aéroport a été améliorée. De plus, il propose une démarche environnementale avec une structure en bois.
– L’ancienne école d’architecture de Nanterre : Open Source, d’Eiffage Immobilier. Ce nouveau campus Léonard de Vinci est un projet innovant d’adaptation aux changements qui s’ouvre à la nature et à la lumière naturelle et constitue une extension du parc André Malraux.
– La restructuration du centre d’Accueil et de soins hospitaliers (CASH), à Nanterre : Nanterre Partagée du groupe CDU. Ce projet de reconstruction garantit une faible empreinte carbone et la réutilisation des matériaux de chantier. Des logements seront installés au milieu d’espaces de loisirs, de parcs et jardins.
– Pour l’ancienne école Louis Lumière, à Noisy-le-Grand : Révélation lumière de BNB Paribas Immobilier. Lieu d’expérimentation, il accueillera le premier hub ecodesign de la ville inclusive avec un espace de coworking, un incubateur et plusieurs espaces partagés. Le quartier s’organisera autour d’un parc central avec plan d’eau. Le projet souhaite être porteur de sens, adapté aux nouveaux usages et pédagogique.
– Dans le secteur Candale-Méhul, à Pantin : D’un mur à l’autre du groupe Arc. La construction des bâtiments se veut résiliente avec un bilan carbone positif. Sa programmation mixte assemble des logements connectés et durables, des commerces axés sur le bien manger, une école de gestion hôtelière et de restauration, un restaurant d’application et des terrasses d’agriculture urbaine, reliés en circuit court.
– Sur la parcelle quai d’Issy, dans le XVe arrondissement de Paris : EDA de Bouygues Immobilier. Le bâtiment sera conçu comme un activateur urbain, reflet d’une ambition basse carbone, intégrant la biodiversité et respectueux de l’économie circulaire. Il sera composé de bureaux, d’espaces de coworking et de services publics autour de la logistique et de la mobilité douce.
– Au croisement de l’axe Pleyel/Clignancourt, dans le XVIIIe arrondissement de Paris : Paris Puces, par Legendre Immobilier IDF et SEM PariSeine. Le lieu servira de pôle de connexion autour du design, de l’antiquité, de l’artisanat et de la création audiovisuelle. Des espaces d’expositions et commerces locaux sont prévus.
– Pour l’écoquartier de l’Arsenal, à Rueil-Malmaison : High Garden, par Pitch. Le projet contribuera à l’animation urbaine et commerciale de l’écoquartier, avec des logements, commerces, espaces de coworking et restaurants. Les bâtiments sont conçus selon une identité architecturale, mise en valeur par des espaces publics piétonniers et végétalisés.
– Autour du stade Bauer de Saint-Ouen : Bauer District, de Réalités. Il s’agit de réhabiliter l’espace urbain avec le maintien du stade au centre. Le programme est mixte, mêlant sport et cultures urbaines avec des commerces, bureaux, un centre de santé, une salle de concert et des espaces de loisirs.
– Pour le site Cœur de ville partagé, à Ville d’Avray : Cœur de Vi(ll)e, de Demathieu-Bard Immobilier. Le réaménagement du site a pour objectif de redynamiser le centre-ville autour de l’identité « ville nature durable ». Cela comprendra des logements, des bureaux, une maison de santé, des commerces de proximité et restauration, une résidence pour personnes âgées et une crèche.
– À la place de l’ancien conservatoire, à Villemomble : Les Cinq jardins, de Pitch. S’inscrivant dans la dynamique d’un quartier en pleine mutation, ces habitats sont destinés aux séniors et leur proposent des services adaptés. Ils sont conçus selon un modèle durable, innovant et végétalisé.
– Le site de la ZAC Rouget-de-Lisle, îlot D, à Vitry-sur-Seine : Made in Vitry, de Vinci. Le projet est de créer un cadre urbain, attractif et connecté sur le territoire, au service des habitants et créateur d’emplois. Il concilie la compacité du site et les ambitions environnementales de la Métropole avec des toitures et façades végétalisées.
Inventons la Métropole du Grand Paris 2