Note de conjoncture immobilière des Notaires de France : une reprise fragile
Les Notaires de France ont publié leur dernière note de conjoncture immobilière.
Le volume de transactions de logements anciens à fin février 2025 atteint 803 000 transactions. Il retrouve ainsi un niveau proche de celui d’avril 2024, mettant fin à un peu plus de trois ans de chute quasiment ininterrompue. Le nombre de transactions est stabilisé et le marché semble enfin entamer sa phase de reprise, mais il aura baissé de 35,6 % entre août 2021 et octobre 2024, ramenant les volumes actuels à un niveau inférieur à ceux existant voici 20 ans.
Des prix en phase de stabilisation. Sur un an, les prix baissent désormais à un rythme moins soutenu (- 2,1 % au 4e trimestre 2024). Les prix diminuent de 1,8 % pour les appartements et de 2,3 % pour les maisons. Sur trois mois, les prix sont quasi stables (+ 0,1 % pour le deuxième trimestre consécutif).
En province, les prix des logements anciens reculent sur un an, mais à un rythme moins soutenu (- 1,7 % au 4e trimestre 2024). La baisse des prix reste plus marquée pour les maisons (- 1,9 %) que pour les appartements (- 1,2 %). Sur trois mois, les prix des logements anciens sont quasi stables (+ 0,1 % pour le deuxième trimestre consécutif).
En Île-de-France, les prix continuent de baisser (- 3,6 % au 4e trimestre 2024), plus fortement pour les maisons (- 5 %) que pour les appartements (- 2,9 %). Idem pour Paris (- 3 %), en petite couronne (- 3,2 %) et en grande couronne (- 1,8 %). Sur trois mois, les prix sont en légère baisse (- 0,2 %).
Une prudence mesurée. Le début de l’année 2025 marque la généralisation de la stabilisation que ce soit pour les volumes ou les prix, mais aussi dans la production de crédits. Partout en France, les offices notariaux constatent un regain d’activité qui s’exprime néanmoins plus en termes d’avant-contrats que de ventes réalisées. Mais cette reprise peut apparaître parasitée par l’anticipation de la mise en œuvre de la hausse des droits de mutation à titre onéreux votée par la plupart des départements et déjà effective dans une grande proportion. De même, la correction des prix n’aura pas été assez forte pour ramener sur le marché un nombre conséquent d’acquéreurs.
Au regard des hausses de prix des dernières années, il n’y a pourtant rien de rédhibitoire. Dans un marché où les acquéreurs semblent avoir repris la main avec une appétence avérée pour l’achat immobilier, les niveaux de prix restent parfois trop élevés et s’ils étaient amenés à repartir à la hausse, le marché immobilier pourrait être amené à s’inverser à nouveau.
Le marché du neuf. Déjà dans l’impasse économique depuis plusieurs années, il pourrait encore plus pâtir des conséquences de la hausse des droits de douane.
Pour aller plus loin : La note de conjoncture immobilière N°67
Sources :