August Strindberg, de la mer au cosmos

Publié le 22/11/2016

August Strindberg, Glace sur la plage (détail), 1892, huile sur panneau, 25 x 34 cm, collection particulière.

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August Strindberg (1849-1912), écrivain et dramaturge suédois de renom, fut aussi un peintre. En 2001, le musée d’Orsay révélait ses peintures, et ce fut alors une prodigieuse découverte pour beaucoup. Aujourd’hui, le musée de Lausanne rend un nouvel hommage à cet artiste dont les harmonies sont sombres mais qui dégagent une force inouïe. Des paysages entre ciel et mer, tourmentés, dont la puissance expressive est là, avec des touches épaisses et nerveuses. Ses plus importants tableaux sont présentés à côté de photographies, de textes et de documents attestant les liens qu’August Strindberg noua, à Paris et à Berlin, avec Paul Gauguin, Edvard Munch ou Alfons Mucha.

Du début des années 1870 à l’aube du XXe siècle, en Suède comme lors de ses « exils volontaires » en France ou en Allemagne, August Strindberg s’essaya à la peinture et à la photographie en autodidacte. Son expérience dans ces deux domaines l’amena à réaliser des œuvres d’une certaine modernité, parmi lesquelles des paysages où la nature est représentée de façon extraordinaire, la montrant telle que nous pouvons l’observer, avec toute sa puissance, au bord de la mer ou à la montagne.

À Lausanne, une nouvelle approche de la peinture d’August Strindberg nous est proposée. Son travail est confronté à ses écrits, à ses expériences dans le domaine de l’alchimie et, dans une perspective plus large, aux peintures de paysagistes du XIXe siècle. L’exposition présente également August Strindberg comme un précurseur de la critique d’art moderne en Suède et comme une figure importante des milieux artistiques parisiens et berlinois.

 

 

LPA 22 Nov. 2016, n° 122a1, p.15

Référence : LPA 22 Nov. 2016, n° 122a1, p.15

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