De Sica. Le retour !

Publié le 13/02/2020

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Vittorio De Sica, ce fut l’élégance au cinéma. Une réputation méritée.

C’était une silhouette, une voix et une diction (bannir absolument les versions doublées !), un personnage. Acteur, réalisateur, la même élégance traversait ses mises en scène.

Le mythique Le Voleur de bicyclette en atteste. Sica y traite le drame social avec toute la pudeur qui s’impose. L’écriture silencieuse du film fait le style. Son Miracle à Milan, façon réalisme poétique et magique, est de la même veine.

De Sica a enchaîné les films devenus célèbres : La Ciociara, avec Sophia Loren bien sûr, Mariage à l’italienne ou L’Or de Naples, car De Sica adorait la comédie.

Acteur, il a joué pour d’innombrables metteurs en scène : Mattoli plusieurs fois, Camerini, Dino Risi, Comencini, Monicelli, Pietrangeli, Abel Gance, Mario Bonnard, Autant-Lara, Dréville, Mario Bava, Scola… Et le Général Della Rovere, sous la caméra de Roberto Rossellini. Impressionnant !

La Cinémathèque Française a le bon goût de mettre à l’honneur cette star du cinéma, qui a collectionné les prix et filmé les plus beaux et grands acteurs de l’époque : Sophia Loren, Paolo Stoppa dont il faut se souvenir, Mastroianni, Silvana Mangano, Robert Wagner, Dominique Sanda, Fabio Testi, Helmut Berger…

Il enrôla même le grand pianiste et compositeur Armando Trovajoli dans Hier, aujourd’hui et demain.

À partir du 29 janvier, après une ouverture logique sur Le Voleur de bicyclette, une trentaine de films sont projetés à travers la rétrospective « De Sica ».

À l’issue, on pourra peut-être encore se demander face à ce boulimique qui n’en avait pas l’air : « Qui êtes-vous Vittorio De Sica ? ».

LPA 13 Fév. 2020, n° 151q5, p.20

Référence : LPA 13 Fév. 2020, n° 151q5, p.20

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