Deux brasseries : le Galliera et Kaffeehaus
Les forêts noires de Kaffeehaus.
Kaffeehaus
Deux restaurants différents : le Galliera et Kaffeehaus ; mais toujours le même état d’esprit, celui d’une brasserie, où convivialité et générosité sont quotidiennes.
La brasserie, comme le bistrot, a son propre état d’esprit. D’origine française comme la première avec le Galliera, ou plus germanique avec la seconde, Kaffeehaus.
Le Galliera : un classicisme avec d’amusantes salles thématiques
Si vous allez visiter le Palais Galliera pour ses expositions temporaires, en sortant du musée, juste en face, le Galliera vous tend les bras, et en extérieur, plusieurs tables sont protégées par des palissades en bois.
Si vous êtes un petit groupe, demandez les salles du sous-sol : en bas, l’ancienne cave voûtée a été aménagée en 5 salles plus intimistes avec des univers différents. Nos ambiances préférées : le chai où sont entreposés divers beaux flacons, le train-wagon pour le couloir exigu et des petites tables de 2 qui jouent la Saint-Valentin toute l’année, le tonneau pour se croire dans un cocon.
Au rez-de-chaussée, pas de décoration spécifique, mais un accueil sympathique et une bistronomie qui privilégie les produits de terroir (entrecôte de Salers, agneau de l’Aveyron, Saint Nectaire fermier, chèvre du Perche…) cuisinés par le chef Éric Poaty et son second Frantz Masson.
Présentés en une courte carte avec l’ardoise du jour en complément, les plats s’articulent côté entrées autour d’une terrine de canard, de filets de hareng et pommes tièdes, et de saumon fumé maison (moins de 10 €). Pour les plats principaux, place à une cuisse de canard confite, à du poulet en culotte de velours, à un filet de bar et son riz basmati (comptez entre 19 et 24 €). Les desserts jouent le classicisme du tiramisu, du sempiternel fondant au chocolat, d’une panacotta coulis de fruits rouges (environ 8 €).
Pour notre part, nous avions sélectionné des plats du jour avec un délicieux gâteau de pommes de terre sauce champignons (et ses morceaux de foie gras cachés comme des fèves d’Épiphanie entre les rondelles de pommes de terre) ; puis nous avions partagé un filet de bœuf sauce poivrade et ses frites maison (viande très tendre et juteuse). Déception sur le dessert.
Pour faire vivre le lieu dans l’après-midi, le Galliera accepte la consommation d’un gâteau du voisin Cyril Lignac, si vous consommez une boisson chaude ou froide ; histoire de faire un goûter à moindre prix.
Avec un verre de Crozes Hermitage « Petite Ruche » de Chapoutier à 8 € en accompagnement du repas.
• 15 avenue Pierre 1er de Serbie, 75116 Paris.
Kaffeehaus, pour une gastronomie allemande
Rue Poncelet, Kaffeehaus est une institution au même titre que la Maison Pou, charcuterie de la proche avenue des Ternes. Si Kaffeehaus draine Allemands, Autrichiens et amateurs de la gastronomie germanique, elle a aussi trouvé sa clientèle auprès des becs sucrés russes accoutumés à venir à l’église orthodoxe de la rue Daru.
Nous avons donc poussé la porte de cet établissement, imaginant nous trouver soit dans un café démodé à la viennoise, soit dans une brasserie à la munichoise. Rien de tout cela : l’atmosphère n’est pas non plus celle d’un chalet en bois avec peintures murales avec personnel en dirndl ! Au premier étage, la salle a été réaménagée de manière lumineuse et totalement contemporaine, avec quelques touches de bois dans les tables. Et pourtant, à voir l’alléchante vitrine de gâteaux avec bretzel, forêt noire, strudel, sachertorte, babkas les samedis… On s’imagine bien être dans une pâtisserie germanique !
En effet, Ralf Edeler a ouvert il y a 11 ans déjà ce Kaffeehaus qui, d’un temple de la pâtisserie allemande, est devenu un restaurant et salon de thé avec spécialités des pays de l’Est. Au menu, la possibilité d’un trio de pirojkis accompagné de salades (12,50 €), de choucroute avec des saucisses de différentes régions (18 €), de saucisses pommes grenaille (18 €) ou de koulibiac et son riz parfumé à l’aneth et aux carottes (18 €). Les proportions sont généreuses et assez riches, néanmoins gardez de la place pour le sucré qui ici tient le haut du pavé.
Une forêt noire très aérienne, un moka, un gâteau noisette délicieux nommé « L’Écureuil », du nom d’un ancien établissement tenu par le chef, des cakes appétissants et tous les biscuits secs dont les Allemands sont friands : buttergebäck, mandelsplitter, nussecken, florentins, mohnbeugel… On ne peut que craquer devant ces douceurs, et si vous y allez tôt le matin, une odeur de beurre, de sucre et de noisettes peut encore flotter dans la boutique, toutes les pâtisseries étant faites sur place.
Accompagnez votre repas, déjeuner ou pause goûter, d’une des 5 bières allemandes proposées : Weihenstephaner, Augustiner, Früh, Franziskaner, Spaten à 6,50 €.
Des plats, des desserts à consommer sur place ou à emporter afin de recréer, culinairement parlant, l’atmosphère propre à ces pays-là.
• 11 rue Poncelet, 75017 Paris.
Référence : AJU003o5