En Alsace, entre marqueterie d’art et spa luxueux à Obernai

Publié le 04/08/2022

Le Yonaguni Spa du Parc Hôtel Obernai

Parc Hôtel Obernai & Yonaguni Spa

En Alsace, le nom de « Spindler » est synonyme de marqueterie d’art. Rencontre avec Jean-Charles Spindler, troisième génération de cet artisanat bien vivant et enraciné dans la vie culturelle locale. Pour visiter cet artisan, rien de mieux qu’un arrêt au Parc Hôtel Obernai & Yonaguni Spa, qui se distingue tant par sa table que son spa.

La marqueterie d’art de Spindler

Rien ne prédisposait Charles Spindler à devenir ainsi l’inventeur de la marqueterie d’art, un siècle après celle nettement plus connue de marqueterie pour les meubles des XVIIe et XVIIIe siècles. Enfant lors de la guerre de 1870, il devient par la force de l’histoire Allemand. Très influencé par la culture rhénane des artistes allemands présents sur le sol alsacien, il devient artiste peintre. Dans les années 1890, l’Art Nouveau connaît un essor formidable et, pour créer un pendant à l’École de Nancy, Charles Spindler lance une revue de décoration ; il s’enflamme pour le bois en réalisant des meubles en marqueterie, présentés aux diverses expositions universelles de Paris, Dresde, Turin et Saint-Louis aux États-Unis. C’est le début d’un engouement pour le mobilier, mais surtout pour les tableaux de marqueterie, des paysages et scènes de vie locales. Les Alsaciens s’éprennent des pièces d’art de cet artiste qui sait si bien reproduire les vignobles, les places de village, les danses et costumes traditionnels de leur « pays ».

Jean-Charles Spindler nous confie que, face à ce succès, les concurrents ont été nombreux à se lancer dans la production et que chaque tableau en marqueterie, même non sorti de l’atelier de Bœrsch, était appelé un « Spindler ». À la reprise en 1975 de l’atelier et à l’héritage des travaux réalisés par son grand-père et son père, Jean-Charles Spindler est lui aussi pris par le « virus du bois » et a décidé à poursuivre l’aventure.

Le Parc Hôtel Obernai & Yonaguni Spa

Au pied du Mont Sainte-Odile, en plein cœur d’Obernai, Le Parc Hôtel est une ancienne pension de famille fondée il y a plus de 65 ans qui a su conserver une architecture classique locale, riche en colombages et fenêtres en encorbellement.

À l’opposé de ce charme architectural propre à la région et de la Stub traditionnelle et intimiste, les chambres et surtout le Yonaguni Spa sont contemporains et spectaculaires.

Le Yonaguni Spa est une nouvelle expérience sensorielle exclusive, dans un bâtiment de 3 500 m2 qui s’est greffé à l’hôtel 4 étoiles déjà existant.

Maxime Wucher, le directeur, voulait offrir une expérience au-delà de la simple approche traditionnelle du spa autour de piscines, hammams, saunas, massages. C’est un voyage sensoriel et inédit réalisé avec un succès et brio inouïs. L’inspiration provient de ses voyages : les piscines suspendues de Bali, les onsen japonais, les ruines cambodgiennes, les vestiges oubliés de Yonaguni au Sud-Est du Japon…

Pour reconstituer cette Atlantide, une suite de baignades à travers des couloirs de pierre brute où se glissent çà et là des cascades, des jets, des cols de cygne, des pluies diluviennes, des brises légères. Ici jaillit une eau quasiment incandescente et rougeoyante d’un volcan ; plus loin, des jacuzzis et lits d’eau ou encore des douches en chromothérapie…

Le bain se réinvente totalement au rythme de chaque découverte dans ce monde aquatique et minéral.

Réelle histoire de famille, Marie, la sœur de Maxime Wucher, travaille en tant que pâtissière et son époux Cyril Bonnard comme chef. Après avoir embrassé une carrière internationale auprès de chefs réputés, ils sont revenus au pays pour insuffler un nouveau vent au paysage gastronomique alsacien.

En entrée, pour ne pas sélectionner la terrine de foie gras néanmoins rehaussée de pamplemousse et de gel de gewurztraminer, optez pour les crevettes croustillantes sauce mangue-curry, de fines tempuras croquantes à souhait et pas trop épaisses dans leur friture (25 €). Les plats principaux oscillaient entre le tataki de thon sauce dashi, le turbot en persillade, le contrefilet de bœuf Angus condiment thaï et une belle poitrine de canard avec un inédit condiment rhubarbe et gingembre (35 €).

Les desserts sont superbes et excellents : soit un soufflé crémeux au chocolat grand cru et sa glace au malt, soit une rhubarbe confite crème mascarpone et sorbet à la rhubarbe, soit un chou craquelin praliné et glace caramel qui fera fondre plus d’un gourmet (13 €).

Pour accompagner votre repas, privilégiez les crus de la commune avec un Crémant de Weibel (45 €), un Riesling de ce même domaine (40 €). Pour un Pinot Noir, pourquoi pas un Rouge d’Ottrott Cuvée Stéphane Vonville à Ottrott (45 €) ou Osmose domaine Sipp à Ribeauvillé (85 €).

• Marqueterie d’Art Spindler, 3 Cour du Chapitre, 67530 Bœrsch

• Le Parc Hôtel Obernai & Yonaguni Spa, 169 route d’Ottrott, 67120 Obernai

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