Étape bourguignonne à Brancion

Publié le 12/04/2022

Le pot-au-feu façon poule au pot.

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Il fait -2°, un dense brouillard cacherait presque le donjon et il nous faut commencer par la visite du village de Brancion en attendant que le ciel se dégage et laisse deviner le château.

Brancion, c’est plus qu’une forteresse ; c’est tout un ensemble des XIVe au XVIe siècles resté « dans son jus ». La petite hostellerie aux fenêtres Renaissance à meneaux, les halles du XVIe siècle à la belle charpente en bois, l’église romane à la toiture de lauzes et aux peintures murales du XIIe siècle (assez endommagées). Parcourir l’endroit vous transpose dans un monde d’antan plein de charme et de quiétude. C’est de la place de l’église que vous aurez la plus belle vue sur toute la vallée ; alors que du donjon, vous apprécierez l’ensemble des bâtis du château.

Prenez votre courage à deux mains pour affronter les escaliers (pas de coursive ni de chemin de ronde). De là-haut, on distingue les différentes étapes de construction du château : un premier mur défensif au Xe siècle, la poterne d’entrée, la herse et l’assommoir, deux tours médiévales construites au XIIe siècle par les seigneurs de Brancion, les pièces plus « résidentielles » du XIVe siècle avec cheminées monumentales transformées par les ducs de Bourgogne quand ils ont pris possession du piton rocheux.

En été, l’association qui gère le village et le château de Brancion organise une fête médiévale qui laisse de bons souvenirs aux petits et grands.

Aujourd’hui, nous avons fait une halte à Tournus dans l’hôtel Le Rempart, un 3 étoiles totalement rénové qui pourrait se targuer d’être un 4 étoiles (appartenant à la famille Marion pendant 65 ans, l’hôtel vient d’être racheté). De grandes chambres souvent familiales, une décoration réussie avec des papiers peints animaliers qui séduiront les enfants, un accueil chaleureux ; le tout à des prix très abordables.

La brasserie est aussi un lieu incontournable pour goûter l’authentique cuisine bourguignonne d’antan. David Séchet est en cuisine, épaulé par Christophe Cannet, une illustre figure de la gastronomie tournusienne. Celui-ci avait un établissement, Le Bourgogne, qui avait fait la réputation de la ville, et on venait de loin pour tâter la convivialité et générosité de ses terrines, escargots, pôchouses, pot-au-feu posés à même la table pour l’ensemble des convives.

Baignée de lumière grâce à sa grande verrière, la salle se transforme aux beaux jours en hacienda quand la toiture s’ouvre. Et de s’échapper en Bourgogne avec des spécialités régionales : les œufs meurettes (9 €), les 12 escargots en persillade et cassolette (16 €), les quenelles de brochet maison bisque d’écrevisse et riz pilaf (20 €), le paleron de bœuf charolais façon bourguignon légumes et pommes de terre (18,50 €).

Bravo donc à cette initiative qui, au nombre des tables réservées lors de ma venue, réunit des gourmets de tous les horizons.

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