Genève vue par Beau-Rivage

Publié le 08/06/2021

Genève vue par Beau-Rivage

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Le fleuron de l’hôtellerie genevoise, Beau-Rivage, est une « maison » où il fait bon séjourner pour des vacances dans la cité chère à Calvin.

Talleyrand disait : « Il y a 5 continents et puis il y a Genève », et un des occupants de l’hôtel, Kofi Annan, de dire et de paraphraser le diplomate : « Il y a la grande hôtellerie et il y a Beau-Rivage ». Voilà un compliment qui mériterait une plaque commémorative !

Et qui ou quoi peut unir des personnalités aussi variées qu’Eleanor Roosevelt, Burt Lancaster, le Général de Gaulle, Vaclav Havel, le roi de Grèce, Ivan Rebroff, Clark Gable, Marlène Dietrich, Catherine Deneuve, Patrick Bruel, Pelé, Jean Cocteau, Zidane, Depardieu, Angelina Jolie, le duc d’Edimbourg, Richard Gere ? Tous sont venus et ont immortalisé de leurs plumes le livre d’or de l’hôtel…

Cinq générations au service de la clientèle de leur hôtel

En 1855, alors que le rivage du Rhône n’est que sable et galets, Jean-Jacques Mayer et sa fiancée Albertine Straub quittent leur Allemagne natale pour s’installer à Genève. De la parcelle de terre où est entreprise la construction d’un petit bâtiment hôtelier à l’hôtel de luxe 5 étoiles d’aujourd’hui que d’évolutions, d’améliorations, de transformations…

Mais l’essentiel demeure et est surtout palpable : l’atmosphère du lieu qui reste au-delà de toute décoration une maison de famille.

En effet, les Mayer avaient su insuffler des valeurs de famille, de tradition, d’accueil au sein de l’établissement pour que tout client se sente bien et un peu comme chez lui, aux antipodes d’un hôtel de travail ou de passage.

En décembre 2020, le flambeau est passé à une famille entrepreunariale espagnole, les Casacuberta. Et Fernando, le président du conseil d’administration de Casacuberta, de confirmer qu’il pérenniserait ambiance et lieu dans son architecture classée, qu’il allait bien incarner la continuité familiale. Un patrimoine hôtelier de la ville chère à Rousseau et Calvin, un certain art de recevoir « à la suisse » sont préservés et restent aux mains d’une famille.

Éclectisme de la décoration

Décor néo-pompéien des années 1860 aux plafonds ; Art nouveau et Art déco dans les détails tels que le mobilier, les lampes ; pierres de taille, ferronneries, cheminées en marbre, rideaux aux lourdes embrasses de passementeries et boiseries de style ou d’époque XVIIIe siècle ; colonnades à la romaine ; chérubins romantiques peints : la décoration pourrait paraître extrême, mais en réalité elle est éclectique mais jamais dans l’esbroufe, le surplus.

Et le maître-mot est toujours de mettre en valeur l’emblème de Genève, son jet d’eau qui s’élève à 90 mètres de haut. Autant dire que les plus belles chambres et suites ont des vues sur le panache de la colonne d’eau comme pour être aspergées par quelques gouttes propulsées par le vent.

Déjeuner à l’Albertine’s Lounge

Quel bonheur de s’asseoir ainsi sur cette terrasse chic, intimiste, dont la vue épouse le patrimoine incontournable de Genève : son lac, son jet d’eau et pourrait-on dire son Mont-Blanc !

L’ambiance est élégante et décontractée en même temps, afin de se restaurer comme en vacances dans un établissement presque les pieds dans l’eau.

Pour des instants gourmands de convivialité, Dominique Gauthier et son équipe nous proposent une cuisine internationale mettant en valeur toutes les cuisines de la planète : des tapas italiennes telles que la foccacia tomate romarin ricotta truffée (16 francs suisses), la burratina roquette (32 francs suisses) ou la pizza mascarpone à la truffe à partager (24 francs suisses) ; une évasion vers l’Espagne avec le sempiternel gaspacho relevé d’une pointe de basilic thaï (20 francs suisses) ; des spécialités chinoises avec les dim sum crevette gingembre sauce chili (22 francs suisses) ou japonaises avec les gyozas de cochon excellents dans leur sauce miel gingembre (18 francs suisses). Bien sûr, la gastronomie suisse n’est pas oubliée, avec de la viande des Grisons sur un œuf mollet et mâche (18 francs suisses) ou un velouté valaisan châtaignes et viande séchée (18 francs suisses) pour débuter, ou un beau filet de bœuf sauce aux cèpes (79 francs suisses).

Le pavé de saumon cuit sur sa peau, légumes, champignons était parfait avec sa sauce crémeuse au curry (40 francs suisses).

Les desserts sont régressifs et gourmands à souhait : tiramisu au caramel beurre salé, Paris-Brest aux noisettes du Piémont, meringue double crème de la Gruyère et baies rouges, fondant au chocolat et glace Toblerone (environ 15 francs suisses). Pour finir plus en légèreté, optez pour une mangue découpée et un trio de glaces exotiques.

Un moment de détente et de raffinement dans la gourmandise.

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