La Grande Terrasse et son restaurant étoilé Le Gaya

Publié le 04/12/2017

La vue de la piscine qui s’ouvre sur l’extérieur.

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Il faut environ 2h30 de TGV pour gagner La Rochelle, 15 min de voiture pour atteindre la petite station balnéaire de Châtelaillon-Plage, et vous voilà dépaysé en moins de 3 heures de Paris, face à l’océan…

En plein mois de décembre, les abords de cet ancien Mercure totalement remanié par le réseau CGR Cinémas sont ceux d’une bourgade balnéaire endormie, où les citadins ont depuis deux mois bien fermé les volets de leur villa de vacances. Mais une fois dans l’enceinte même de l’hôtel, le décor raffiné et intemporel, l’omniprésence de la mer vous entraînent loin des habitations, pour une douce invitation au bien-être et à la détente.

Quelques pièces artistiques contemporaines, du bois aux murs et des photos d’enfants jouant sur la plage, des tonalités de grège et de bleu pour continuer le prolongement à l’intérieur du duo plage-mer, des lumières douces et feutrées : le ton est donné pour que l’atmosphère soit aux vacances et à l’apaisement. D’ailleurs, l’hôtel ouvert en août dernier, a intégré la chaîne « MGallery by Sofitel » du groupe Accor, qui réunit des boutiques-hôtels de charme ; c’est dire si son raffinement et son luxe discret pointent aux moindres détails.

Dans ce lieu, plus de 70 chambres et suites, la plupart donnant sur la mer, une terrasse panoramique, une piscine intérieure qui s’ouvre via un couloir sur un jacuzzi extérieur, un spa Nuxe avec deux luxueuses cabines pour un couple, comprenant outre la vue sur mer, un jacuzzi, un hammam et une douche sensorielle privatifs. Ces suites-là sont l’occasion d’une bulle de sérénité en amoureux, de cadeaux pour des enterrements de vie de jeune fille. Comptez 150 € de privatisation hors soin et massage Nuxe pour 1 heure. Lâcher-prise avec des modelages à l’Huile Prodigieuse ou protocoles californien, ayurvédique : la sensorialité est aux rendez-vous avec les esthéticiennes du spa.

Et pour compléter le tableau et éveiller encore vos sens, un repas le soir au cœur du restaurant Le Gaya Cuisine des bords de mer, cuisiné par le chef étoilé Pierre Gagnaire.

Une vue directe sur la mer, un cadre simple mais raffiné, dans des tonalités bleues-crème, avec des lustres modernes et or. Étonnant de penser qu’un chef trois fois étoilé s’implique dans cette petite commune de Châtelaillon-Plage. En effet, Pierre Gagnaire a été séduit par cette possibilité de cuisiner en bord de mer, et c’est un fidèle habitué des rivages de Belle-Île. Tout comme il a, 12 ans auparavant, inauguré à Paris son « Gaya Rive Gauche », il supervise maintenant la carte de La Grande Terrasse.

Au menu de notre grande tablée d’amis venus se détendre un week-end, un superbe et très frais pressé de crabe associé à un tartare d’algues à la Rochelaise, cristes marines et pomme verte (25 €) et une inédite tarte aux couteaux, préparés en persillade avec des pousses d’épinards (19 €). Des entrées à base de poissons peuvent ainsi vous séduire à moins que vous ne préféreriez le pâté « Marguerite », une spécialité de Pierre Gagnaire en souvenir d’une terrine de sa grand-mère, mélange savant de plusieurs viandes (17 €).

Le pressé de crabe tartare d’algue, criste marine et pomme verte.

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La créativité et le design de l’assiette se poursuivent dans le plat principal qui surfe entre de belles St Jacques, posées sur une purée de panais au parmesan et sur lesquelles a été râpé de la poutargue (35 €). Honneur à la proche région de Vendée, le pavé de bar était servi avec une cocotte de mogettes, des crosnes et du chorizo (28 €). Mais si vous êtes plutôt du genre carnassier, le bœuf Wagyu (40 €) est tendre à l’infini. Une des spécialités du chef est le canard La Kriaxera (29 €), une volaille à la broche, un mulard qui fait parti des sentinelles du « slow food » du pays basque. Les accompagnements sont très originaux et fondants-crémeux à souhait : topinambours au beurre salé, pommes gaufrettes et surtout la purée de pommes de terre aux algues.

Symphonie très esthétique de desserts orchestrée par un jeune italien Gabriele Ferri ; alors que le salé avait été mené de main de maître par Richard Roblet ; deux hommes formés par l’exécutif staff’ de Pierre Gagnaire à Paris. De belles pâtisseries classiques avec les tartes aux fruits et au chocolat, des desserts incontournables comme le mille-feuille twisté de pamplemousse et de poire confits, le Mont Blanc enrichi de fruits noirs et de gelée de mûres (de 9 à 11 €).

 

 

LPA 04 Déc. 2017, n° 131u5, p.22

Référence : LPA 04 Déc. 2017, n° 131u5, p.22

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