La Haute Cloche

Publié le 05/07/2016

Canard confit chez La Haute Cloche.

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Jeu de mots entre le nom patronymique du propriétaire et neveu du Maréchal Leclerc de Hauteclocque et l’expression « se taper la cloche » : l’établissement La Haute Cloche est né il y a quelques mois à peine et ce bistrot gourmand entend tenir le haut du pavé et être entendu loin à la ronde dans tout le VIIIe arrondissement !

Ici pas de chichis (alors qu’on est dans le fameux « triangle d’or » du haut des Champs-Élysées), ni de cuisine hautement gastronomique (les proches tables étoilées du George V et du Prince de Galles sont à 5 minutes à peine), mais une bonne table bistrotière : celle qu’aiment les nombreux hommes d’affaires des bureaux, cabinets d’avocats ou études notariales qui sont légion dans les parages.

Le cadre est tout simple : une clochette, un tableau du héros de la France libre, quelques rayonnages avec des livres et des photos en noir et blanc de la capitale avec – ne négligeons pas tout – un couvert correctement mis, des nappes en tissu et un service courtois mais efficace.

Jean de Hauteclocque s’est associé avec Louis Casanova, un ancien de l’école Ferrandi, qui a travaillé au Lido, au Mathusalem avant d’être un cuisinier privé pour des particuliers.

Autant dire que sa cuisine est exactement celle qui était servie autrefois dans les bonnes maisons aristocratiques et bourgeoises, du temps où certaines demeures françaises s’apparentaient un peu à Downton Abbey.

À 80 % environ c’est du fait maison, simple mais bon et frais (pas de poisson par exemple le lundi à cause de la fermeture de Rungis). Et cette cuisine-là a quelque chose de rassurant.

L’ardoise change toutes les semaines mais lors de notre venue rillettes de maquereau, gaspacho au concombre, céleri rémoulade et tourteau, foie gras maison figuraient en entrée (de 9 à 14 €).

Les plats principaux étaient des rognons de veau cuits dans leur graisse, une cuisse de canard confite et son caviar d’aubergines ou, plus exotique mais pas assez relevé, un curry de volaille coco gingembre citronnelle (environ 21 €).

Présenté dans une verrine, le tiramisu à l’amaretto est original et ne sort pas tout droit de Metro comme cela est souvent le cas. Nous avons échappé de justesse au sempiternel moelleux au chocolat, remplacé par une crème brûlée à la vanille et une soupe de fraises glace à la pistache.

Avec un verre de Bordeaux Château Bonnet 2012 ou un Côtes-du-Rhône Domaine de la Lyre 2014 à 5 €, le tour est joué !

Une facétie pour les footeux : pendant l’Euro 2016, retransmission des matchs pendant les happy hours de 15 à 19 h pour 14 € avec une planche de charcuteries et un verre de vin.

Tableau floral de Vik Muniz pour la Maison Guerlain.

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LPA 05 Juil. 2016, n° 118v2, p.24

Référence : LPA 05 Juil. 2016, n° 118v2, p.24

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