La plus belle des Ferrari

Publié le 27/09/2021

La Ferrari 250 GT Berlinetta à Paris.

Aguttes

La plus belle des Ferrari de course et de route, la 250 GT Berlinetta, a une sacrée d’allure. Conçue en 1959, elle n’a été réalisée qu’à 75 exemplaires carrossés en aluminium pour la compétition. Une recréation de l’une d’elles, datée de 1962, remise aux cotes compétition, entre 2013 et 2016, par Reggiani près de Modène, carrossée par Bacchelli & Villa, le moteur revu par Toni Auto, à Maranello, a été vendue 876 360 €, au Grand Palais éphémère (7 avenue Pierre Loti, 75007 Paris), le 30 août dernier par la maison Aguttes, à l’occasion de la 30e édition du Tour Auto Optic 2000.

« L’ambiance Ferrari est là et la réalisation est parfaite ! », s’exclame Gautier Rossignol, directeur du département « Automobiles de collection ». « Seuls les initiés auront repéré un volant aux dimensions réduites pour faciliter l’accès aux grands gabarits et la prise allume-cigare à gauche du volant pour brancher un semblant de modernité ambiante. Lors de notre essai, que nous avons préféré réaliser sur le circuit des écuyers, loin de la circulation parisienne, nous avons découvert tout ce qui fait la magie d’une telle automobile », poursuit-il.

En 1959, pourtant, date de son apparition au Mans, on lui trouvait un air pataud, à cette 250 GT. Le carrossier Scaglietti devait répondre à la spécificité du châssis d’empattement standard de 2,60 mètres. Mais quelques mois plus tard, en octobre, la version sur châssis court de 2,41 mètres permettait à Pininfarina, qui avait entretemps changé son nom en un seul mot, de signer son chef-d’œuvre absolu.

La nouvelle venue allait remporter plusieurs victoires sur les circuits européens, avec notamment trois victoires de classes successives au Mans. Ce modèle Ferrari tient une place à part dans l’histoire de la marque au « Cavallino Rampante ». Il fut conçu à la fois pour la course et pour la route, réussissant la parfaite alchimie des performances et de la beauté sculpturale.

Enthousiaste, Gautier Rossignol, les mains encore sur le volant, à l’issue de son essai, ne pouvait que dire : « Il y a l’avant, le pendant et l’après… tout un cérémonial annonçant la magie à venir ».

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