La robe et le palais

Publié le 14/11/2024

La robe et le palais

En se baladant entre l’ancien Palais de Justice, la Conciergerie, Notre-Dame et le Châtelet ; on tombe en arrêt sur le nom d’un restaurant « La Robe et le palais ». Autant dire que, pour vous autres, lecteurs et juristes chevronnés, il semble évident qu’un test de cet établissement est plus que justifié.

Et bien vous en prendrait, car le restaurant (complet en début de semaine le soir) se révèle être un sympathique bistrot bien franco-français. D’ailleurs, il concourt pour le trophée du meilleur bistrot du célèbre critique gastronomique Gilles Pudlowski.

Une cave voûtée, de grosses pierres apparentes dans la salle, un comptoir en zinc comme autrefois, des tables en bois : la décoration est bien celle d’un bistrot authentique. Celui-ci a été repris récemment par Pierre-Jean Couffon qui a installé en cuisine le chef Arsène Nesterenko (lequel a été 4 ans au Bristol) et en salle comme directeur Bruno Delvaille.

Après un spectacle, vous pouvez prendre une planche de charcuteries (12 €) ou des accras de poissons mayonnaise tandoori (10 €) autour d’un verre de vin naturel.

Pour un repas complet, la cuisine est traditionnelle avec des propositions d’huîtres, de foie gras mi-cuit, chutney mangue-ananas et son toast brioché (24 €), de salade César (15 €), de tomates anciennes, glace à la burrata fumée, parmesan et basilic (17 €). On peut opter pour une poêlée de seiches persillade (16 €), histoire de prolonger gustativement des vacances !

Plutôt que de choisir le tartare de bœuf, pommes grenailles et mesclun (25 €) ou le gigot d’agneau, niçoise de légumes et jus réduit (36 €) ; on peut choisir un excellent plat principal, à savoir une canette de Challans présentée en filet et cuisse. Parfaitement cuite, elle est accompagnée de navets glacés à l’orange, de chou pakchoï (33 €). Entendant que la chasse commençait à arriver sur les étals de boucherie, deux personnes de la table voisine avaient pris un perdreau en cassolette ; mais il ne semblait pas assez mijoté et un peu dur. En revanche, la pièce de bœuf, du faux-filet de Charolaise, semblait d’une tendresse incroyable (42 €).

Pour terminer votre repas, le Paris Brest est incontournable, un monument de gourmandise praliné noisette. Mais il vaut mieux en prendre 1 pour 2 personnes, car il est généreux à souhait (13 €). La tarte aux figues ou l’île flottante crème anglaise à la vanille sont plus sages  !

Pour accompagner le repas, pas moins de 800 références de vins avec beaucoup de propositions de vins nature. Mais ce qu’aime avant tout le sommelier, c’est commander peu de bouteilles du même domaine et faire tester et goûter des cuvées différentes de divers vignerons à ses clients.

On peut tester par exemple un vin blanc, un Chat Zen 2012, La Sorga en direct producteur. C’est un assemblage de 40 % de sauvignon blanc et de 60 % de chasan (un croisement local de listan et de chardonnay) à 10 € le verre.

Pour le plat principal de viande, un vin de Savoie « Autrement Rouge » de Marie et Florian Curtet 2018, composé d’un tiers de Pinot Noir, un tiers de Gamay et un tiers de Mondeuse, à 10 € le verre.

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