L’Aphrodite de Pierre Louÿs

Publié le 13/04/2022

Cet exemplaire, sur Japon nacré, relié par Creuzevault, a été adjugé 3 200 €.

Kâ-Mondo

Sans un article de François Coppée, le roman de Pierre Louÿs, Aphrodite, n’aurait peut-être connu qu’un succès d’estime. Grâce à lui, chacun fut séduit par cette histoire « d’apparence frivole et libidineuse » qui, en réalité, selon l’explication du critique Yves-Gérard Le Dantec, « peignait le tourment, le drame sans remède d’une adolescence passée à la recherche de l’amour vrai ».

Aphrodite fut d’abord un petit texte qui parut en 1893, sous le titre de Chrysis ou la cérémonie matinale. Cette édition originale du premier chapitre de ce qui deviendra Aphrodite a été tirée à 125 exemplaires. L’un des 25 sur Chine offert à Jean de Tinan, à qui l’ouvrage est dédié, a été vendu 884 €, à Drouot par la maison Aguttes.

Un manuscrit autographe de Pierre Louÿs, 148 feuillets contrecollés montés sur onglet in-4 sur la genèse d’Aphrodite, comprenant notamment un projet de page de titre autographe et des notes pour l’imprimeur au crayon bleu en vue de la publication au Mercure de France en 1896, a été adjugé 9 226 €, à Drouot, le 11 mars dernier. Ce document précieux a été relié par Canape en 1927, en plein maroquin bordeaux orné.

Le texte définitif, celui du roman, parut d’abord dans le Mercure de France d’août à décembre 1895, sous le titre rapidement abandonné L’Esclavage. Puis, Alfred Valette, le directeur du Mercure, accepta de le publier à compte d’auteur. Le dernier exemplaire de l’édition originale d’Aphrodite.

Mœurs antiques, un des 20 sur Hollande, relié en maroquin vieux rose, a été présenté à la vente à Drouot, le 16 mars dernier par la maison Thierry de Maigret, avec une estimation de 1500/1 800 €.

• Aguttes, 164 bis avenue Charles de Gaulle, 92200 Neuilly-sur-Seine.

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