Le charme envoûtant de la côte amalfitaine

Publié le 04/09/2020

Le charme envoûtant de la côte amalfitaine

Assouline

D’Amalfi à Cetara, en passant par Furore, Praiano, Vietri sul mare, Conca dei Marini, Atrani, sur près de quarante kilomètres la moindre parcelle de paysage est un instant de bonheur. Il y a tout au long de la mer Tyrrhénienne et des rochers qui y plongent, un parfum de luxe qui n’a rien de clinquant.

Amalfi Coast est l’un des fleurons de la collection publiée par les éditions Assouline. Le livre raconte cette terre où se côtoient la légende d’Hercule et celle des visiteurs venus, touristes et esthètes, parcourir les terres citronnées et tapissées de mosaïques. Un livre qui, comme d’habitude chez cet éditeur, conjugue l’art de la photographie et l’élégance du texte. Co-écrit par Carlos Souza et Charlène Shorto, qui tous deux ont travaillé aux côtés du couturier Valentino, une photo les a figés dans un moment de bonheur éternel. C’était à bord du yacht T.M. Blue One. Le soleil, la mer, le refrain est connu mais il est des endroits où il évoque des atmosphères plus douces, plus parfumées que nulle part ailleurs. Telle est la côte amalfitaine.

Livre d’images, livre d’histoire et d’histoires. Amalfi Coast raconte les lieux et les gens. Positano, le village où l’on ne vient pas pour dormir, tombe dans la mer comme la lave colorée d’un volcan. Ravello est l’occasion de se souvenir de Gore Vidal qui décida, au début des années 1970, de vivre dans la Villa Rondinaia. La côte est un collier de perles hôtelières mythiques : le Sirenuse, le Palazzo Avino, la Villa Cimbrone, le Rufolo, Il San Pietro, le Luna Convento. Au Luna Convento, il est rappelé le passage de La Magnani et de Roberto Rossellini. Ils font comme si tout allait bien. Jusqu’à ce que Rossellini reçoive un télégramme d’une certaine Ingrid Bergman. On connaît les colères d’Anna Magnani. Elle jette un plat de spaghetti sur le directeur de l’hôtel qui n’y était pour rien. Le cinéma et la vie ne font qu’un en Italie.

Des spots et des rêves. Le livre se parcourt comme un guide dans le temps et comme un guide de voyage tout court. Au détour d’une page découvrir une adresse, un lieu : les parasols de la plage de l’Hotel Sole Splendid à Maiori, la pasticceria Pansa à Amalfi, ou celle de Sal de Riso, aller chez Da Adolfo ou Le Tre Sorelle. Rêver, c’est aussi le cadeau du livre : on peut se prendre pour Jude Law et Gwyneth Paltrow le temps d’une pause au soleil d’Amalfi pendant le tournage du Talentueux Mr. Ripley, s’imaginer dans les jardins de la Villa Cimbrone, la plage de la Scogliera à Positano, les barques de Conca dei Marini, la coupole de Santa Maria Assunta, un plat signé Gennaro Russo. Au fait, pourquoi rêver ? Amalfi Coast est une invitation au voyage, le vrai. Si ce n’est pas maintenant, ce sera forcément demain !

LPA 04 Sep. 2020, n° 156d3, p.26

Référence : LPA 04 Sep. 2020, n° 156d3, p.26

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