Le consul mène l’enquête
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Alors que la nomination d’un écrivain, Philippe Besson, au poste de consul à Los Angeles défraye la chronique, nous vous proposons de découvrir le personnage de consul de France, campé par Jean-Christophe Rufin, écrivain et diplomate lui-même, dans son dernier roman, Le suspendu de Conakry, paru aux éditions Flammarion.
Aurel Timescu, est consul de France, à Conakry, en Guinée.
Mais comment ce Roumain de naissance a-t-il pu devenir consul de France ?
Voilà bien la question que nombre de ses collègues, amis et ennemis se posent…
Car Aurel est un sacré personnage.
Pas très grand, il a un look bien à lui et pas du tout adapté à la chaleur écrasante de Conakry, avec son grand manteau et ses costumes d’un autre temps.
Et que dire de son passé de pianiste dans les pianos-bars les plus sombres de Paris et de son goût immodéré pour le tokay…
Pourtant, il est bel et bien le consul de France de Conakry et lorsqu’un cadavre est retrouvé dans une marina de la capitale, il est dépêché sur place car la victime est un Français.
Aurel va donc mener l’enquête sur cette mort qui ne peut être un accident, la victime ayant été retrouvée attaché au mât de son violier.
Le consul va alors découvrir le passé du défunt, faire des rencontres plus ou moins inquiétantes, et combattre l’injustice…
Ce premier opus, que l’on espère être le début d’une nouvelle série, nous plonge dans les arcanes du monde diplomatique, ses petits arrangements entre amis, son mode de fonctionnement bien particulier, ses mystères et ses non-dits.
L’expérience de diplomate de Jean-Christophe Rufin donne toute la crédibilité à cette histoire.
Sa plume aguerrie nous livre une enquête bien ficelée qui nous laisse entrevoir les secrets les mieux gardés de la vie internationale dans un pays dont on ne connaît pas forcément tous les codes.
Le personnage de ce consul est attachant et cet anti-héros est, on le souhaite, promis à un bel avenir si ce n’est en diplomatie, en tout cas en librairie, loin de toute polémique…