Le fil de la vie

Publié le 23/09/2021

Grasset

La vie ne tient parfois qu’à un fil. Un fil au bout duquel un cerf-volant est attaché. Un fil au bout duquel tous les espoirs sont permis… Telle est la morale du dernier roman de Lætitia Colombani, Le cerf-volant, qui nous avait déjà enchantés avec son premier roman au succès mondial, La Tresse.

Après le destin croisé de trois femmes à travers trois continents dont la vie ne tenait qu’à un cheveu, cette fois-ci c’est le destin de plusieurs femmes qui va être lié par un simple fil. Celui de la vie, de la résistance aux conventions, à la volonté de s’en sortir malgré tout : les drames, les coutumes et croyances…

Lætitia Colombani revient donc en Inde, non pas sur les traces de Smita, son héroïne indoue de La Tresse, mais au bord du golfe du Bengale, dans le village de Mahäbalipuram.

Là, sur une plage, va se jouer le destin de femmes.

Léna manque de se noyer. C’est une petite fille de 10 ans qui joue sur la plage avec son cerf-volant qui donne l’alerte. Léna est sauvée, à elle désormais de sauver des vies… mais comment ?

Dans un pays où naître femme est encore considéré comme un malheur, Léna va faire ce qu’elle sait le mieux faire : enseigner…

Entourées d’un groupe de filles du village, de la cheffe de la Red brigade, Preeti, bien décidées à prendre leurs destins en mains, elles vont s’unir pour lancer une incroyable école qui viendra en aide aux enfants du village.

Cette fable des temps modernes, certes un peu naïve et pleine de bons sentiments, parle de sororité, de bienveillance dans un pays aride, une Inde aux deux visages où les traditions et la modernité s’entrechoquent quotidiennement, où les femmes et surtout les filles n’ont pas encore trouvé leur véritable place.

Le défi que s’est lancé Léna ne sera pas exempt de rebondissements, mais sera également source de joie et de tristesse.

Ce joli roman donne foi en la vie et l’espoir de pouvoir changer les choses à sa petite échelle, comme si par le lien tenu d’un fil tout pouvait basculer… en bien.

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