Le Grand Hôtel de Saint-Jean-de-Luz pour découvrir quelques métiers d’art basques

Publié le 07/09/2016

Le Grand Hôtel de Saint-Jean-de-Luz et son restaurant font face à l’océan.

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Posé sur la baie de Saint-Jean-de-Luz, le Grand Hôtel est depuis plus de 100 ans un élément architectural et patrimonial de cette partie de la côte basque fermée par les trois digues et le fort de Socoa.

Ce jeune centenaire a rouvert il y a un an après huit mois de rénovation sous la patte du décorateur Patrick Ribes, qui s’est inspiré du créateur de l’hôtel en 1909, Jacques-Émile Ruhlmann. Le style et le charme Art Déco sont toujours bien présents, mais les matières se veulent plus légères et sensuelles (stucco, galuchat), la lumière naturelle sublimée par quelques touches or et argent.

Parmi les 52 chambres de l’établissement, les plus belles s’ouvrent sur l’océan, mais vous pouvez aussi préférer la vue sur la Rhune, la vieille ville ou la chapelle Sainte-Barbe ; c’est dire si l’hôtel est donc bien placé !

Dans les caves voûtées, dans une pénombre proche des thermes romains avec des colonnes de marbre tombant dans un bassin intérieur, le luxueux spa avec accès direct sur la plage propose des soins de la marque Valmont pour une détente et un bien-être globaux.

Pendant plus d’une semaine, nous sommes partis sillonner la région à la recherche des artisans d’art (les espadrilles de Don Quichosse à Ossès et Mauléon, la fabrication et la réparation de chistera et de pelote à Bidart, les makhilas Ainciart Bergara à Larressore, les mouchous et kanougas de Pariès, les pots et jarres émaillés de Goicoechea, les toiles basques et le linge Lartigue 1910 à Ascain…). Après les routes très tortueuses de l’arrière-pays, la terrasse du Grand Hôtel face à la mer offre un repos bien mérité. Et prendre un repas dehors allie cuisine et vue à l’infini. Le dîner et, par la même occasion, le coucher de soleil sur la baie étant complets, nous avons réservé à L’Océan pour le déjeuner et bien nous en a pris de tester la bonne cuisine de Christophe Grosjean qui, sans être prétentieuse et sophistiquée le midi (l’hôtel est un 5 étoiles), n’en est pas moins ultra fraîche et légère.

Notre gourmandise ne nous a pas fait choisir le menu detox, trop connoté minceur à notre goût ; mais une entrée à base de truite fumée de Banka à peine relevée de purée d’avocat et de citron. C’est un poisson pêché et fumé dans l’arrière-pays : bon équilibre du sel et du fumé sans outrance. Notre compagnon de route avait opté pour les chipirons snackés et leur émulsion au gingembre : grillés à souhait et donc juste assaisonnés.

Parfaitement cuit, car tendre et saisi sans être rose, le merlu et son caviar d’aubergines au cumin était notre plat principal ; alors que s’étalait sur l’assiette voisine un beau faux-filet de Black Angus et ses pommes grenailles.

Mille-feuille à la fraise et piña colada revisitée avec un espuma d’ananas et un granité à la noix de coco étaient les deux desserts très esthétiques qui ont clôturé le repas qu’accompagnait un verre de vin de pays des Pyrénées-Atlantiques, le Domaine de Cabidos 2008, Comte Philippe de Nazelle, du 100 % Petit Manseng à 10 € le verre.

Nous reviendrons un jour ou l’autre tester la cuisine le soir car elle est, dixit le serveur, plus gastronomique ; mais celle-ci a déjà ravi nos papilles pour ce menu à 3 plats facturé 45 €.

LPA 07 Sep. 2016, n° 120c1, p.30

Référence : LPA 07 Sep. 2016, n° 120c1, p.30

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