Le Petit Boutary, une adresse semi-gastronomique à tester !
Le restaurant le Petit Boutary doit son nom au château de Boutary, sur les rives de la Garonne où la famille Saint-Vincent a élaboré dès 1888 un domaine avec vignes et verger avant de développer des activités d’épicerie fine au XXe siècle. En 1990, un des petits-fils, Charles de Saint-Vincent, redonne vie à l’activité gastronomique de la maison et développe la restauration et le caviar ; d’où les belles boîtes rouges et rondes apposées à un des murs de l’établissement. Néanmoins, le Petit Boutary est une table sans chichi où règne une convivialité gourmande ; le chef et la maîtresse des lieux, Floriane, ayant pour seule vocation le plaisir du client.
À mi-chemin entre le côté Clichy duXVIIe et les Batignolles, le Petit Boutary est donc une adresse tenue par un chef aux origines africaines, Roméo Agbodjan, formé par Stéphane Gaboriau du Pergolèse et par la cuisine iodée du Divellec lequel prône ici une totale liberté en cuisine ; puisqu’il n’y a aucune carte détaillant le menu.
Ce concept surprenant de « carte blanche » se répand fréquemment et donne au cuisiner la possibilité de laisser libre cours à sa créativité et de gérer plus facilement son approvisionnement.
L’originalité du lieu est que le chef produit son propre caviar via une ferme en Bulgarie d’élevage d’esturgeons. Et le plat signature du lieu est une pomme de terre posée sur une crème à la ciboulette et couronnée d’une généreuse quenelle de caviar.
Le chef change ses plats au gré de la saison et du marché, de ses humeurs et envies. Un poisson précède une viande après une entrée fraîche et le dessert se joue de fruits saisonniers. Les carpaccios de poissons alternent avec les asperges relevées d’avocat ; à défaut d’agneau, le pigeon est rôti au charbon et accompagné de maïs ou la canette servie rose avec des asperges et des oignons doux ; la crème brûlée à la mangue peut finir en douceur le repas.
Pour se rafraîchir, deux verres de vin, un blanc le Pouilly Fumé du Château de Tracy, Mademoiselle de T à 13 € le verre ; un rouge le Menetou-Salon, Domaine de Belleville 2022 (en culture raisonnée) à 10 € le verre ou le Bordeaux Château Pierrail 2019 à 8 € le verre.
Concernant les apéritifs, la maison propose plusieurs sortes de Spritz avec entre autres, un Spritz avec du sirop de fleurs de sureau maison et un autre à la liqueur de bergamote (14 €).
Référence : AJU014b2
