Le Petit Célestin, la Causerie : deux bistros parisiens
Le Petit Célestin dans le IVearrondissement
Vous en avez assez des sushis et sashimis et des restaurants japonais ; le concept du lounge vous semble dépassé ; vous n’avez pas la possibilité de vous offrir le luxe intemporel d’un établissement étoilé ? Pour surfer sur la tendance générale, retour aux sources. En matière de gastronomie, le retour des valeurs sûres et du franco-français passe tout naturellement par la cuisine de bistro.
La salle du Petit Célestin.
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Si vous cherchez donc un bistro – un vrai tel qu’il en existait autrefois dans chaque village et dans les villes à chaque coin de rue – choisissez le Petit Célestin, un bistro existant depuis une cinquantaine d’années. Bar en zinc, serviettes en vichy, photos d’artistes aux murs : le décor est planté. Et quand vous serez assis et que les chansons mythiques d’Edith Piaf, Charles Aznavour, Charles Trenet ou Johnny Hallyday parviendront à vos oreilles, vous saurez que vous êtes à coup sûr dans un vrai troquet parisien. À l’intérieur dans la petite salle, en écoutant Joe Dassin ou Sacha Distel, le repas peut commencer.
Sauf si vous préférez être en terrasse et profiter des quais de Seine, de la vue sur l’hôtel Lambert en travaux, ou du passage des chevaux de la proche Garde républicaine.
Aux alentours des 12 €, les entrées sont délicieuses si vous optez pour la burratina fumée posée sur des rondelles de betteraves ou le ceviche de bar à l’huile d’olive de Kalamata. Le plat principal joue sur le registre des plats traditionnels français : bœuf bourguignon, poire de Salers, rognons de veau, moules marinières, cheese burger, Saint-Jacques poêlées, bar sur fondue de poireaux. Comptez entre 17 et 25 € pour ces viandes et poissons accompagnés, sans surprise, de frites ou de purée de pommes de terre.
Une plus grande déception attend les becs sucrés car les desserts très classiques – mousse au chocolat, tarte au citron meringuée, île flottante, tatin et crème brûlée – ne sont pas à la hauteur des suggestions de début de repas.
À accompagner d’un vin nature (env. 30 € la bouteille du mois), comme lors de notre déjeuner, avec par exemple, un vin d’Alsace de Christophe Lindenlaub, « À pas de velours », un Pinot noir nature 2015.
La causerie, dans le XVIe
Changement de décor avec un lieu rafraîchi – hormis l’emblématique fresque murale du précédent propriétaire conservée – en plein XVIe arrondissement, dans une petite rue calme, bien que toute proche de la très commerciale artère qu’est la rue de Passy.
Néanmoins, l’esprit bistro d’antan (bar, carte sur ardoise, convivialité et discussions entre clients) est préservé, bien que rendu plus contemporain par de hautes tables en bois.
Une fresque sur le mur à la Causerie
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La Causerie est l’histoire de deux compères, Gabriel Grapin en cuisine et Arnaud Bachet en salle, qui se sont rencontrés au Royal Monceau, se sont appréciés et ont décidé de s’associer.
Depuis plus d’un an, les basiques d’antan enchantent la clientèle bourgeoise du quartier qui aime y retrouver des classiques tels que les pigeons rôtis et lièvres à la royale en période de chasse, les ris de veau et souris d’agneau confites, ou encore les soufflés au chocolat.
Même si les deux amis sortent d’un palace parisien, point de chichis ici mais une cuisine généreuse, justement cuite pour les viandes, équilibrée pour le sucre des desserts.
C’est bien enlevé, mené avec brio ; on peut seulement déplorer des prix un peu chers à la carte.
Alors n’hésitez pas à saisir l’offre sur la petite ardoise : le menu à 2 plats à 29 € et les 3 plats à 35 €, valable aussi bien à midi que le soir.