Le Réminet

Publié le 24/11/2022

Une assiette signée Le Réminet

Le Réminet

Le Réminet, voilà une adresse gourmande dans le quartier latin, au pied de Notre-Dame.

De sa table, on pourrait presque admirer les tours de Notre-Dame si elles n’étaient encore sous leurs échafaudages… En effet, cet établissement se glisse dans les charmantes ruelles de la rive gauche, juste en face de la cathédrale : avant d’entrer dans le restaurant, levez les yeux vers le ciel pour admirer les poutres en bois et les fresques peintes sur les étages supérieurs.

L’adresse est connue des habitants du quartier, car il y a eu là un sympathique bistrot pendant plus de 20 ans. Repris en mars dernier côté cuisine, la salle du rez-de-chaussée n’a pas changé et elle est sans charme. Préférez-lui la salle du bas, toute voûtée et en belles pierres avec exposition de quelques beaux flacons de vin.

Après avoir travaillé au Il Carpaccio de l’hôtel Royal Monceau Raffles et dans un restaurant japonais pour sa précision et technicité, le jeune chef italien originaire des alentours de Rome, Fabio Adriani, a repris les cuisines du Réminet pour y proposer une cuisine bistronomique de qualité.

Lors de notre venue début octobre, la carte automnale n’était pas encore en place et nous avons dégusté les dernières propositions estivales, avec un ceviche de mangue et de sériole relevé d’un concassé de tomates (18 €) et surtout avec une langue de bœuf longuement confite, cachée sous un espuma de pommes de terre (16 €) pour débuter. Les plats principaux affichaient une belle caille rôtie et déglacée au Porto sur une salade assaisonnée d’un vieux vinaigre de 50 ans (32 €). Très étonnant était le pavé tiède de morue cuit à basse température, servi avec une panzanella, une sorte de ratatouille froide de tomates et aubergines (26 €). Nous avons délaissé la poitrine de porc, pommes de terre au raifort, la croyant épaisse et grasse ; servie à une table voisine, elle semblait dodue et bien en chair, sans trop de gras double.

Le repas se terminait en fraîcheur avec de l’ananas relevé de gingembre confit, mais rafraîchi par une boule de sorbet à la coco (16 €) ou une subtile crème brûlée à la lavande et son sorbet melon (15 €).

Quelques agréables propositions de verres au vin ou en bouteille, avec un Bordeaux Supérieur AOC Château Pierrail 2019 « les hauts de Naudon » à 8 € le verre, ou 42 € la bouteille. Trois cépages caractérisent ce vin (Cabernet Franc, Merlot et Cabernet Sauvignon) qui s’accommodera très bien sur la caille.

Pour l’apéritif ou sur votre dessert, vous pouvez prendre un Muscat Baumes de Venise du Domaine Paul Jaboulet 2019 à 13 € le verre.

Sur le poisson, un Pouilly Fumé du Domaine Fournier « les deux cailloux » en 100 % Sauvignon sera parfait (11 € le verre ou 47 € la bouteille)

Le Réminet, 3 rue des Grands Degrés, 75005 Paris

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