Le roi ambassadeur de l’Aston Martin

Publié le 30/09/2022

Ce coupé 1955 Aston Martin DB2/4 3.0-litre de 1955 a été adjugé l’équivalent de 198 182 €.

Bonhams

Il semblerait, mais c’est même certain, que l’automobile préférée du nouveau roi du Royaume-Uni, Charles III, est l’Aston Martin ! Une première photo le montre encore jeune homme, en 1971, à bord d’un modèle contemporain DB6 Volante. Il l’avait reçue en cadeau l’année précédente, à l’occasion de ses 21 ans. Sa Majesté est restée fidèle à sa voiture depuis toutes ces années. Seule concession à l’évolution technique, il l’a faite transformer afin qu’elle puisse rouler au bioéthanol. Ce qui fait dire qu’elle fonctionne au fromage et au vin anglais ! Il n’est pas certain que James Bond qui, lui aussi, n’abandonne presque jamais son Aston Martin, une DB5 1964, se soit contenté d’un tel carburant. Cette voiture, qui a tourné dans trois films, outre dans Goldfinger, dans Thunderball, et dans GoldenEye, avec cette fois Pierce Brosnan, est passée plusieurs fois en ventes publiques. Elle a été adjugée 4,6 millions de dollars en octobre 2012. Elle avait été vendue 12 000 $ en 1965.

Un coupé 1955 Aston Martin DB2/4 3.0-litre de 1955, a été adjugé 172 500 £, à Londres, le 12 septembres dernier à Beaulieu, dans le comté de Hampshire par Bonhams. Faute de pouvoir surenchérir sur cette mythique automobile, l’amateur se sera tourné vers une miniature fabriquée en tôle au Japon, qui a trouvé preneur à 600 €, à Drouot, le 19 mai 2014 chez Boisgirard – Antonin. Pour de nombreux amateurs de voitures de collection, l’Aston Martin représente une certaine élégance britannique faite à la fois de décontraction et de force liée à la technique et à la vitesse. Elle a mis longtemps à pénétrer le territoire français. On en vit une au Mans, à partir de 1928 ; mais la première immatriculée en France l’a été en 1939. La marque est née après que Lionel Walker Birch Martin (1878-1945) a remporté en 1913 la course d’Aston Clinton. L’histoire de la marque Aston Martin est assez mouvementée. Elle a été sa mise en faillite dans les années 1925, et a réussi à survivre à la Seconde Guerre mondiale grâce à l’aide de mécènes et par des rachats successifs de la société. La victoire en 1959 au Mans sur la DBR1 pilotée par Carroll Shelby l’a propulsée enfin parmi les grands de l’automobile. La consécration eut lieu au début des années 1960, avec le modèle DB4 qui fut un succès commercial. Succès confirmé par sa remplaçante, la DB5, devenue la voiture de fonction de James Bond.

L’idylle durant jusque dans les années 1980, Aston Martin subit une nouvelle baisse. Son rachat en 1987 par Ford lui redonna de la vigueur grâce à la DB7. Un modèle DN7 Vantage de 2001 a été vendu 37 000 € à Fontainebleau par la maison Osenat. Immatriculée pour la première fois en mai 2006, cet exemplaire est dans sa configuration originale, bleu marine avec l’intérieur en cuir Connolly beige du plus bel effet. Gageons qu’après James Bond, le roi Charles III sera le meilleur ambassadeur bénévole de la marque.

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