Ils sont une dizaine en cuisine, mais ici on vit avant tout une histoire de famille et de Siciliens originaires de Cefalù, avec Ignazio qui chapeaute sa fille et sa mère préposée à la pâtisserie et au gâteau de courgette-ricotta. Aux poêles, aux fourneaux ou à la fabrication des bonnes petites pizzas à la pâte briochée ; parler italien est donc indispensable pour suivre le rythme un peu effréné des cuisines et du service lors des heures de pointe au déjeuner et au dîner.
Il faut dire que le restaurant est situé dans un quartier qui bouge beaucoup depuis quelques années, à savoir la rue Réaumur. Le lieu joue sur différents espaces de décoration avec un coin table d’hôtes, un autre ouvert sur les cuisines, un troisième entre épicerie fine et bar à cocktail, un dernier en cave voûtée de pierres.
Et dans l’assiette, qu’en est-il ? Des assiettes généreuses à l’image de la convivialité régnante et uniquement du fait maison, en particulier pour les pâtes. Quatre à cinq variétés de pâtes représentant 25 kg sont produites chaque jour et l’ardoise change pour proposer des recettes variées et propres à la Sicile.
Le jour de notre déjeuner, c’était pasta aux légumes et à la ricotta salée ou au thon à l’huile et pesto de fenouil. Mais avant ce plat, des antipasti avec de délicieux légumes grillés, du velouté de courgettes, des boulettes de veau marinées à la tomate. La fin du repas passe inexorablement, même en hiver, par les gelati maison parfaitement maîtrisées, en particulier pour la pistache et la noisette. Pas une pistache vert cru Granny Smith fleurant le chimique, mais une pistache un peu foncée avec un goût naturel d’arachide !
Comptez 19 € pour la formule à 2 plats et 25 € pour celle à 3 plats ; un repas à la carte tournant autour des 33 €.