Les Goudes à Marseille

Publié le 11/10/2022

Les Goudes.

MissKlik/AdobeStock

Lors d’une visite de Marseille, à quelques kilomètres en périphérie, prenez le temps pour une promenade dans le Parc National des Calanques. Randonnées, bons petits restaurants vous y attendent.

On entend communément parler des calanques de Cassis car leur beauté est très réputée. Mais celles proches de Marseille souffrent amplement la comparaison. Si les noms jusqu’à la Ciotat sont très chantants (Saint-Estève, Port Pin, Sugiton, Morgiou, En-Vau, Sormiou, Figuerolles), la proche commune des Goudes, à quelques kilomètres seulement du centre-ville, offrent d’ores et déjà un dépaysement incroyable.

La balade commence par un arrêt en plein cœur de la cité phocéenne à l’hôtel « Les Bords de Mer ». Repris par un couple dynamique d’entrepreneurs, ce petit hôtel de 19 chambres possède un restaurant et surtout un rooftop qui domine totalement la Corniche et offre une vue imprenable sur la mer, la plage voisine et les îles du Frioul.

Si vous n’avez pas votre propre voiture, sachez que les calanques sont accessibles par transports en commun : différents bus conduisent aux diverses calanques. L’office de tourisme renseigne sur les conditions d’accès en été à cause des risques d’incendie. Depuis l’été 2020, la sur-fréquentation en juillet et en août a entraîné des dommages pour la faune et la flore protégées du parc. Pour lutter contre ce phénomène, un système de réservation quotidienne va être mis en place pour la calanque de Sugiton, la plus fréquentée avec 3 000 passages quotidiens pour 500 souhaités et acceptés. C’est inédit mais nécessaire hélas au même titre que les saisonniers engagés pour gérer les flux de touristes et les inciter à découvrir des lieux et spots moins courus !

En bus ou en voiture personnelle, arrêtez-vous aux Goudes, le dernier stationnement possible, car la route ne va pas plus loin. C’est un charmant petit port de pêche avec quelques cabanons, où la vie semble s’être arrêtée.

C’est un spectacle grandiose qui vous attend après une trentaine de minutes de marche. De la roche blanche calcaire à perte de vue ; des à-pics impressionnants tombant dans des eaux pures et cristallines vertes, bleues selon leur profondeur ; partout de petits buissons secs et seulement fleuris aux premiers jours du printemps ; une garrigue qui souffre de la chaleur renvoyée par la pierre dans sa brutalité, mais distille néanmoins des parfums d’herbes sauvages mêlées à l’iode marin. Et tout comme au château d’If, aux îles du Frioul que vous apercevrez au loin tout au long de votre balade, les vols permanents des mouettes, des goélands et des cormorans qui limiteraient presque les conversations des hommes par leurs cris aigus.

Après une belle randonnée et des points de vue superbes à admirer, la faim vous tenaillera car montées et descentes sont escarpées et pas toujours aisées avec des cailloux qui roulent. Retour au village pour vous restaurer dans deux restaurants surplombant le port. Tant à « L’Esplaï du Grand Bar des Goudes » qu’à « L’Auberge du Corsaire chez Paul » ; des loups grillés, un filet de maigre, de l’espadon fraîchement pêché, des supions frits, un sauté de casserons (seiches) ou une salade de poulpe vous attendent. Une ode aux richesses de la Méditerranée dans des assiettes garnies de panisses. Comptez des entrées à moins de 20 € et des poissons dans les 32-35 €. Se régaler ainsi de poissons frais presque les pieds dans l’eau est un régal et une pause bienvenue

• L’Esplaï du Grand Bar des Goudes, 28 rue Désiré Pelaprat, 13008 Marseille

• L’Auberge du Corsaire chez Paul, 35 rue Désiré Pelaprat, 13008 Marseille

Plan
X