L’expo Miró à la Fondation Maeght
Le grand tryptique noir, 1969.
Successió Miró, Adagp Paris 2019. Photo Claude Germain / Archives Fondation Maeght
Une expo Juan Miró, ça ne se rate pas. On se souvient de la rétrospective présentée cet hiver au Grand Palais à Paris. De fin juin à mi-novembre 2019 la Fondation Maeght – les liens étroits que la famille Maeght a entretenus avec l’artiste sont bien connus – a consacré une expo au thème a priori énigmatique : « Miró au-delà de la peinture ». Se rendre alors dans ce magnifique lieu, accueillis par les sculptures de Jan Arp et de Miró lui-même. Au-delà de la peinture, c’est quoi ?
C’est à l’œuvre gravée de Miró que se consacre l’exposition. Plus de 200 œuvres ont été présentées : « gouaches, maquettes, affiches, gravures, lithographies originales, plaques de tirage, bons à tirer et ouvrages de bibliophilie », comme le résume le site de la Fondation. Un peu hermétique et peut-être trop dense sur les cimaises – densité justifiée par la nature du propos – le parcours se déroulait autour de quatre concepts : le rapport avec les poètes, le concept « collage », les possibilités combinatoires et la découverte des techniques. L’artiste avait en effet voulu se confronter aux techniques nouvelles, aux apports de la science (scanner). À travers les gravures et aquatintes on comprendra ici mieux la relation entre l’artiste et l’imprimeur, un certain… Maeght.
En juillet dernier, il y avait une vente aux enchères à l’hôtel Métropole de Monte Carlo. Parmi les pièces justement une aquatinte de Miró, œuvre graphique donc, de 1938. Le 22 août un dîner de mécénat a été organisé pour le financement de la restauration des œuvres du fameux Labyrinthe Miró. Au-delà de la peinture, il faut aussi la faire vivre.