Conte de Noël

Noël sous le lac – Bienvenue à Noël

Publié le 02/01/2023

Le village s’apprête à célébrer Noël

BGF

Les sonneries des cloches doivent faire vibrer le clocher de la petite église du village de La Haie. Pourquoi une telle insistance, se demande Gwenaël ? Armel, si bavard d’habitude, ne bronche pas. Il joue avec un petit garçon de son âge ; mais s’étonne à voix haute des petites voitures qu’ils font rouler sur le bord de la table. Elles représentent un modèle qu’il ne connait pas, elles lui semblent bien vieilles en comparaison des siennes. Son père regarde par la fenêtre et voit la nuit tomber. Il s’étonne ; il était parti tôt ce matin et, depuis le refoulement des eaux du lac, l’invitation dans la maison, il ne s’est pas aperçu que les heures avaient largement tourné.

Peu à peu, la voix du vieil homme s’estompe, les lumières faiblissent. Armel et Gwenn se sentent ballotés et, brusquement, ils se retrouvent dans la barque tenant chacun leur canne. Il regarde l’heure sur sa montre, puis scrute le ciel. Le temps est toujours gris et la neige commence à tomber comme tout à l’heure. Aurait-il rêvé ? La petite voix d’Armel infirme sa pensée :

« Papa, on ne voit plus de lumière sur le lac.

– En effet Armel, il n’y a plus de lumière.

– J’ai bien aimé joué avec le petit garçon, dit l’enfant.

– N’est-il pas le temps de rentrer, Armel ? Ton frère Côme nous attend ».

Depuis la rive, ils ont beau scruter la surface du lac, ils ne discernent aucun bouillonnement, ni de la lumière. La barque accrochée au 4 x 4, l’équipage s’ébranle. Le père et le fils décident d’un commun accord de ne rien raconter de leur aventure ni à Grand-Mère, ni aux cousins et encore moins aux oncles et tantes ; sauf à Côme, évidemment. De toute manière, les uns et les autres sont en plein préparatifs de la fête de la Nativité. Dans le salon, le sapin brille de mille feux, la crèche occupe tout l’intérieur de la cheminée. Dans la plupart des pièces, Grand-Mère qui les collectionne, a déposé des crèches. Celles-ci viennent du Pérou, du Mexique, du Portugal ; elles sont petites ou grandes. Les rambardes et les barreaux de l’escaliers sont décorés de guirlandes. Les plus grands dressent la table, les plus jeunes courent dans tous les sens. Oncle Édouard consulte les recueils d’histoires magiques de Noël en écoutant des Christmas carols.

Les cloches de l’église se mettent à sonner. « À nouveau ? », s’étonne Léandre. « Tu ne peux pas comprendre », lui dit son petit cousin, en s’habillant pour une fois tout seul et chaudement, car il neige. Les uns et les autres, ceux de la maisonnées pénètrent dans la nef. Des bancs sont occupés par une famille. Leurs vêtements sont quelques peu démodés et leur teint un peu pâle. Le vieil homme fait un signe de tête à Gwenn qui croit l’entendre lui dire : « À Noël, vous êtes toujours le bienvenu ».

Plan