Ripostes ! 1970-1974 : les archives d’une époque militante et contestataire

Publié le 23/01/2024

Plongez dans l’effervescence politique et sociale qui a secoué la France au tournant des années 1970 avec l’exposition inédite : « Ripostes ! Archives de luttes et d’actions, 1970-1974 ». Un témoignage visible jusqu’au 16 mars 2024, qui offre une plongée immersive dans une période où la gauche extra-parlementaire a été le fer de lance d’une opposition vigoureuse, face à un pouvoir enclin à la répression.

L’exposition inédite : « Ripostes ! Archives de luttes et d’actions, 1970-1974 » qui se tient actuellement à Nanterre est minutieusement conçue. Elle tire son essence de près de 500 pièces soigneusement sélectionnées des collections de La Contemporaine. Elle met en lumière la diversité des luttes politiques et sociales qui ont marqué cette époque, caractérisée par une confrontation entre des mouvements de gauche radicale, héritiers de l’élan révolutionnaire de mai 1968, et un pouvoir gouvernemental optant pour une répression policière et judiciaire conséquente.

À travers des documents d’archives, des affiches, des journaux, des brochures, des tracts, des photographies et bien plus encore, cette exposition dévoile les affrontements de cette période troublée. Elle interroge habilement les liens entre les organisations d’extrême-gauche (surtout trotskiste, marxiste-léniniste, anarchiste), l’illégalisme et la violence symbolique ou réelle, dans un contexte de tensions mondiales telles que la guerre du Vietnam, les événements au Chili, au Moyen-Orient et les mouvements radicaux internationaux en Italie, en Allemagne ou en Irlande du Nord.

Cet événement, au-delà de l’exposition de documents d’archives, se veut être une plateforme d’interrogations. Il se penche sur les réflexions et les actions des militants de l’époque, qu’ils soient membres d’organisations politiques, jeunes, ouvriers, paysans, travailleurs immigrés, artistes ou intellectuels. Il met en lumière les diverses stratégies de riposte, allant de la désobéissance civile aux actions non-violentes, jusqu’à l’éventualité de l’action armée, illustrant ainsi la pluralité des expériences de contestation et d’insubordination.

Une exposition en écho à maintes questions d’actualité, telles que la dénonciation de la violence dite légitime, l’évolution des formes de mobilisation, le sort réservé aux militants, ou encore la dynamique répression/radicalisation.

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