Salon du dessin : la beauté du trait
La mosquée bleue de Tauris, une aquarelle de Jules Laurens, sera présentée par la Galerie Ary Jane.
Galerie Ary Jane
On a raison de dire que le Salon du dessin se réinvente à chaque fois. Cela fera tout de même trente ans ou presque que cette manifestation appréciée des amateurs ouvre ses portes. C’est à chaque fois l’excitation de la découverte. D’autres organisateurs ont lancé à leur tour d’autres salons avec des spécificités différentes, notamment « Drawing Now » ; néanmoins, ce dernier s’est imposé avec moins d’élégance que le Salon du dessin. Le Salon du dessin met en place un billet couplé avec Drawing Now en plus des tarifs habituels.
Le Salon du dessin, qui se déroulera du 18 au 23 mai prochain au Palais Brongniart, recevra 39 exposants, dont 19 galeries étrangères et cinq nouveaux entrants. Nous ne savons pas si Christelle Téa, une prodigieuse dessinatrice, lauréate 2017 du Prix de dessin Pierre David-Weill, peut être considérée comme « entrante ». Nous imaginons qu’elle s’installera à l’angle de deux stands et, inlassablement, restituera l’ambiance du salon, comme elle l’a fait dans plusieurs musées parisiens, avec un souci du détail qui laisse pantois et séduit ses visiteurs. Sans doute aura-t-elle déjà croqué le pavillon et surtout le jardin de Bagatelle que Monique Mosser, ingénieure CNRS et directrice du colloque scientifique consacré aux jardins, doit faire visiter d’une manière « inédite ». Par ailleurs, le Musée des arts décoratifs (MAD) montrera « L’art des jardins ». Et encore, l’exposition muséale qui se tient traditionnellement au sein du salon sera confiée cette année au musée du Grand Siècle. Celui-ci, qui accueillera une partie de la donation Pierre Rosenberg (dont le cœur est l’art du XVIIe siècle), présentera 50 dessins parmi les 3 500 que Pierre Rosenberg, ancien directeur du Louvre, a collectionnés et donnés au département des Hauts-de-Seine.
N’oublions pas la « Semaine du dessin », qui propose des visites privées dans les 20 musées partenaires. Dans le programme de cette année, nous avons remarqué la visite de l’atelier de restauration du MAD, la visite privée du cabinet d’art graphique du musée de l’armée, et celle du cabinet de curiosités de l’Hôtel Salomon de Rothschild. Nous venons d’apprendre par ailleurs que la librairie du musée du Louvre sera présente au Salon.
S’il nous fallait choisir un dessin qui servirait d’introduction au Salon, nous distinguerions une feuille d’Albrecht Dürer : Artiste dessinant un homme assis. Tout un symbole, les dessins d’Albert Dürer ne sont pas seulement des études préparatoires mais souvent des œuvres définitives, traitées avec le même souci de perfection que ses peintures ou ses estampes les plus achevées.
• Salon du dessin, Palais Brongniart, 75002 Paris.
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Référence : AJU004j2