Val-de-Marne (94)

The Kooples Art Prize : quand la mode se mêle à l’art

Publié le 12/07/2023

Le MAC VAL, musée d’art contemporain de la ville de Vitry-sur-Seine (94), accueille jusqu’au 17 septembre 2023 les artistes Kim Farkas et Gaby Sahhar pour une exposition collective après avoir reçu le The Kooples Art Prize.

Kim Farkas et Gaby Sahhar au MAC VAL

Aurelien Mole – The Kooples Art Prize

En 2022, la présidente directrice générale de la maison de mode The Kooples, Maria Schott, a été à l’initiative du The Kooples Art Prize, un prix d’art contemporain s’engageant dans la promotion et l’accompagnement d’artistes émergents.

C’est ainsi qu’en 2022, un jury de personnalités et de professionnels de l’art et de la culture a récompensé les deux artistes Gaby Sahhar et Kim Farkas pour cette première édition du The Kooples Art Prize. À l’issue de ce prix, les artistes bénéficient d’un budget de production, d’honoraires de travail et de l’accompagnement d’une équipe complète chargée de faciliter la réalisation de nouvelles œuvres spécialement conçues à l’occasion du prix et des expositions.

Après une première exposition au sein du nouveau magasin de la marque sur les Champs-Élysées, fin 2022, les œuvres de ces artistes font actuellement l’objet d’une exposition commune au MAC VAL, le musée d’art contemporain à Vitry-sur-Seine (94). Il s’agit de la première initiative privée accueillie par le musée depuis sa création en 1982. Le MAC VAL aspire à développer l’épanouissement de chacun et la connaissance de l’autre, et accueille chaque année deux expositions temporaires, mettant à l’honneur les artistes aspirants mais également les jeunes vitriots.

Kim Farkas fait appel au mélange de techniques pour ses œuvres sculpturales. Farkas s’inscrit dans un biomorphisme empreint d’art nouveau et de surréalisme. Il n’hésite pas à mêler ses diverses inspirations prises des fabLab, du tuning ou des cosplay. Il s’attelle à aborder des sujets de contre-culture et dénonce à travers son art une accumulation du capitalisme et l’appropriation matérielle. Dans un style unique, cet artiste manie les surfaces réfléchissantes et les jeux de lumières et entreprend une stratification de matériaux composites conférant une indéniable préciosité à son œuvre. À travers ces jeux de transparences et de reflets, il parvient à créer des mondes à l’intérieur desquels se révèlent des objets.

Gaby Sahhar, en revanche, se rattache à l’expressionnisme et à la peinture figurative, amenant à une toile saturée d’informations et de couleurs. Iel y décrit l’espace urbain contemporain et l’expérience que les corps minoritaires en font. L’artiste affirme son identité queer à travers le prisme de l’encre, de la peinture, de la vidéo et de l’installation. Dans son travail pour The Kooples Art Prize, l’artiste s’inspire de l’œuvre picturale d’Otto Dix, tout en incorporant des touches de l’esthétique manga futuriste dystopique. Sahhar présente des structures multisensorielles de forme concave, à la fois espace symbolique d’abri et marqueur pour les communautés représentées.

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