Trois déjeuners à Paris

Publié le 19/12/2016

Grignotage ou repas complet dans un salon de thé chez Sébastien Gaudard, dans une brasserie classique chez Julien, version exotique en Chine au Lys d’Or près de Daumesnil…

Sébastien Gaudard devant sa pâtisserie – salon de thé des Tuileries.

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Classicisme à outrance chez Gaudard

Ici priment les pâtisseries et le croque-monsieur ! Ils sont à l’image du lieu : à l’ancienne, vintage, luxueux et confidentiel pour un public d’avertis. D’ailleurs côté croque, celui-ci a été élu « meilleur de Paris » par des confrères du Figaroscope ; à cause d’un vrai jambon aveyronnais, de Comté AOC, de pain de mie toasté (14,50 € avec une minuscule salade l’accompagnant).

Côté dessert, aucune folie créative mais du vrai comme autrefois avec des produits simples mais bons : tarte au citron, baba au rhum, napolitain, religieuse, millefeuille à 8,50 €.

Quartier oblige, c’est un peu cher, mais à deux pas des Tuileries et du Louvre, les touristes au portefeuille bien rempli sont légion !

• Sébastien Gaudard Pâtisserie – Salon de Thé des Tuileries, 1, rue des Pyramides, 75001 Paris. Tél. : 01 71 18 24 70.

Bistronomie et truffes Chez Julien

Au-delà de l’Hôtel de Ville, au pied de Saint-Gervais, c’est là une brasserie à la décoration classée (une ancienne boulangerie du XIXe siècle avec des pièces Belle Époque) avec juste ce qu’il faut d’ancienneté sans tomber dans le vieillot.

Lors de notre passage précoce en saison, les belles melanosporum n’étaient pas encore arrivées et seule la truffe de Bourgogne garnissait les plats ; mais le nouveau chef, Helmi Derbal, est un ancien de la Truffe Noire de Neuilly-sur-Seine. Donc on retrouve les grands classiques à la truffe comme le risotto (38 €), l’œuf mollet (23 €), la volaille rôtie (35 €). Bonne idée que celle de proposer les plats avec ou sans truffe, ce qui allège sensiblement l’addition.

Pour finir, sans hésitation le fondant au chocolat cœur pistache glace vanille à 12 €.

• Chez Julien, 1, rue du Pont Louis-Philippe, 75004 Paris. Tél. : 01 42 78 31 64.

Cuisine des quatre principales régions chinoises au Lys d’Or

Non loin de la Gare de Lyon et proche de Daumesnil, un restaurant ouvert par Shimin Chen et son épouse Danyang en 1993 autour de la cuisine cantonaise, la plus courante dans la capitale. Mais après des formations à Shanghai, ce chef a évolué vers les quatre principales régions gastronomiques en Chine : le Sichuan, Canton, Pékin et Shanghai et remporté plusieurs récompenses à des concours culinaires. Chen avait aussi créé l’ex-restaurant Zen Garden près des Champs-Élysées.

Aujourd’hui aidé du chef exécutif Shen Hua Qian, ils offrent une variété qui va du filet de bar épicé à la Sichuan au potage pékinois en passant par le Gou Feng Curry, un mélange de Saint-Jacques, de pinces de crabe, de crevettes, de calamars et de riz parfumé qui est un plat traditionnel typique.

Pensez à demander à ce que vos plats ne soient pas trop épicés et méfiez-vous de certaines petites sauces d’accompagnement. Elles peuvent emporter un peu la bouche !

Le Lys d’Or.

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Coup de cœur pour la déco un tantinet kitsch mais sans néons lumineux, trop agressifs. L’intimité des tables est préservée grâce aux panneaux de bois.

• Le Lys d’Or, 2, rue de Chaligny, 75012 Paris. Tél. : 01 44 68 98 88.

LPA 19 Déc. 2016, n° 122x0, p.29

Référence : LPA 19 Déc. 2016, n° 122x0, p.29

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