Un Leica pour reporters… Ou 007

Publié le 10/03/2023

Ce boîtier Leitz Leica M5 chromé n°1 291 695, daté de 1971, est estimé 1 000/2 000 €

Baron Ribeyre

Les photographes reporters de guerre sont pires que les collectionneurs. Leur appareil est aussi précieux qu’un fétiche, il est leur compagnon plus qu’une arme. Les uns préfèrent un Leica plutôt qu’un Canon, et ne manquent de se moquer de celui qui reste attaché au boîtier Pentax. « Avec lui, tu peux être tranquille, tu peux planter un clou, sans l’égratigner ». Ce qui en temps de guerre peut se révéler utile, n’est-ce pas ? Cette réflexion, nous l’avons entendue près de la frontière du Cambodge, cinq ans après la chute de Phnom Penh. Un « boîtier Pentax MCE Super avec objectif SMC Pentax-M 1.4/50 mm (moteur) » sera mis en vente avec deux autres appareils et accessoires, le 17 mars 2023 par la maison Baron Ribeyre, assistée par Isabelle Cazeils, avec une estimation de 30/50 €. Ce modèle est récent et n’a pas connu la fin de la guerre du Vietnam.

Le catalogue de cette vente consacrée aux appareils et aux livres photographiques propose notamment des vedettes du genre : Leica et Nikon. Dans le roman d’Olivier Todd, Les Canards de Macao, le héros, un journaliste américain du nom de Morgan, conseille à une jeune photographe anglaise, Charlotte, d’utiliser un Leica. L’auteur ne donne pas dans son livre le nom du modèle ; mais nous pourrions croire qu’il s’agit d’un « boîtier Leitz Leica M5 chromé n°1 291 695 », daté de 1971, dont un modèle figure au catalogue avec une estimation de 1 000/2 000 €. Fondée en 1914 en Allemagne, cette entreprise installée à Wetzlar est devenue l’une des plus prestigieuses dans le monde de la photographie.

« Les appareils photo Leica sont réputés pour leur qualité d’image exceptionnelle, leur robustesse et leur design élégant », notent les réclames publicitaires. Aujourd’hui, la firme a sorti un nouveau M6, une réédition du Leitz M6 d’origine de 1984. L’adage selon lequel « une fois que l’on a essayé un Leica, c’est très difficile de faire machine arrière » vaut toujours. Ce que n’accepte pas l’adepte des Canon, ni celui de Nikon.La compétition financière n’est pas à la hauteur.

On demande 70/120 € pour trois boîtiers Canon : AER-1 avec objectif Canon FD 1.8/50mm, puis un Demi EE17 avec objectif 1.7/30 mm, et un objectif Canon EF 3.5- plus un appareil Canon MC. Quant au Nikon, il ne s’impose pas davantage avec une estimation semblable de 70/120 € : un boîtier Nikon F Photomic chromé avec objectif Nippon Kogaku Nikkor-S Auto 1.4/50 mm (impuretés), auquel est joint un objectif Nikkor-PC Auto 2.8/180 mm.

Reste une curiosité qui n’entre pas dans la catégorie des reporters, mais celle des espions. Un appareil Leitz, dans sa boîte et sa valise d’origine, contenant un boitier Leica Q2 007 (pour James Bond) avec objectif Leica Summilux 1.7/28 mm Asph et plusieurs accessoires. Double 007 ne l’a jamais emporté dans ses missions, mais la firme a sorti ce modèle à seulement 250 exemplaires à l’occasion de la sortie du film Mourir peut attendre. On en demande 10 000/15 000 €.

Baron Ribeyre, 3 rue de Provence, 75009 Paris

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