Le Conseil d’analyse économique préconise la légalisation du cannabis récréatif

Publié le 21/06/2019

Le Conseil d’analyse économique, instance indépendante de réflexion sur l’économie, placée sous l’autorité du Premier ministre, vient de publier une note qui n’a pas pas finit de faire parler.

En effet, dans la note n°52 de juin 2019, deux économistes de renom, Emmanuelle Auriol,  professeur à l’École d’économie de Toulouse et Pierre-Yves Geoffard, professeur à l’École d’économie de Paris, préconisent de légaliser l’usage du cannabis récréatif.

Cette proposition a  retenti comme un coup de tonnerre !

Et ne cesse depuis sa publication de faire couler beaucoup d’encre.

Les économistes sont partis du constat que depuis 50 ans, le système de prohibition du cannabis en France est un échec. Expliquant les causes et les conséquences que cet échec fait peser sur l’économie nationale mais aussi sur la politique de santé.

Cette note a donc pour objectif d’explorer les réformes à entreprendre pour reprendre le contrôle du marché.

Le Conseil d'analyse économique préconise la légalisation du cannabis récréatif

Études comparatives à l’appui combinée avec des expériences étrangères récentes, les économistes défendent l’idée que « la légalisation du cannabis récréatif, strictement encadrée, permet à la fois de lutter contre le crime organisé, de restreindre l’accès au produit pour les plus jeunes et de développer un secteur économique, créateur d’emplois et de de recettes fiscales ».

Le travail de ces économistes n’est pas un plaidoyer en faveur de la légalisation du cannabis récréatif. Il s’agit plutôt pour eux d’être pragmatiques et d’explorer des pistes concrètes pour lutter contre le crime organisé, tout en récupérant des recettes fiscales et en créant des emplois.

Ce travail dresse un constat en 5 points pour présenter au final 6 recommandations qui vont de donner la priorité à la protection des mineurs et à l’éradication des trafics, instaurer un monopole de la production et de la distribution du cannabis récréatif, en se dotant d’une agence de régulation pour encadrer le marché ou encore redistribuer les recettes fiscales à la politique de la ville. Tout un programme.

Pour l’heure aucun commentaire n’a été fait de la part de l’exécutif, toutefois du côté du Parlement, une proposition de loi pour une » légalisation contrôlée du cannabis » a été déposée par plusieurs députés, le débat ne fait que commencer ou recommencer, en attendant les premières réactions liées à l’usage du cannabis thérapeutique qui devrait être expérimenté dès 2020.

 

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