Amélioration de la qualité de l’air : la Métropole du Grand Paris en action

Publié le 15/10/2018

Depuis sa création, la Métropole du Grand Paris affiche sa volonté de relever le défi de l’amélioration de la qualité de l’air au sein de la métropole. Les objectifs qu’elle s’est fixés sont ambitieux et s’inscrivent dans celui d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050, de l’Accord de Paris. Retour sur les nombreuses actions et partenariats déjà mis en place.

À travers son Plan Climat Air Énergie Métropolitain (PCAEM), adopté en décembre 2017, la Métropole du Grand Paris souhaite fixer un cap pour améliorer la qualité de l’air métropolitain. Selon une estimation de l’Agence de santé publique France, la pollution de l’air serait responsable de la mort d’environ 2 500 personnes chaque année à Paris. L’objectif est donc de réduire les émissions polluantes en atteignant la neutralité carbone d’ici 2050. Pour cela, l’institution a décidé de s’attaquer aux plus gros émetteurs de polluants que sont les transports routiers (62 % du dioxyde d’azote) et le chauffage individuel au bois (33 % des particules fines).

Pour une transition écologique

Une des mesures phares du Plan Climat Air Énergie est d’agrandir la Zone à faibles émissions (ZFE) de Paris intra-muros jusqu’à l’A86, l’autoroute qui englobe 80 communes autour de la capitale, cela à compter de juillet 2019. Les véhicules polluants, selon la classification Crit’Air, seront peu à peu bannis d’ici 2024. Mise en place il y a un an, la vignette Crit’Air classe les véhicules des plus propres aux plus polluants, les plus mal classés étant les plus anciens ou ceux roulant au diesel.

La Métropole a ainsi mis en place un dispositif d’accompagnement, « Métropole Roule Propre ! », en accordant des aides financières allant jusqu’à 5 000 euros (cumulés avec l’aide de l’État) pour tout habitant qui remplace son véhicule polluant par un véhicule propre ou par un vélo à assistance électrique (VAE). De plus, la MGP travaille sur la création d’un fonds Air-Bois qui permettra aux particuliers de bénéficier d’une aide au remplacement des chauffages au bois par d’autres modes de chauffages moins émissifs en particules.

Des partenariats soutenus

Par ailleurs, la MGP s’est lancée dans plusieurs partenariats avec des acteurs locaux afin d’amplifier l’action engagée. Avec Airparif, agréée par le ministère de l’Environnement pour la surveillance de la qualité de l’air sur l’ensemble de l’Ile-de-France, la Métropole bénéficie d’un accompagnement scientifique nécessaire pour mettre en place ses actions. En retour, elle contribue au développement de l’association à hauteur de 150 000 euros par an et soutient le projet Airlab, une plate-forme d’échange et d’expérimentation concernant la diminution de la pollution de l’air.

Le bureau de la MGP a également accordé 4,7 millions d’euros au financement d’une vingtaine de projets de pistes cyclables entre les communes métropolitaines, dans le cadre du Fonds d’investissement métropolitain (FIM) et du Pacte État-métropoles. Avec la ville de Paris, ils ont mis en place un Observatoire mondial des villes pour la qualité de l’air, GUAPO (Global Urban Air Pollution Observatory). L’objectif est de favoriser les échanges concernant les innovations techniques et réglementaires en matière de lutte contre la pollution atmosphérique. Il doit également permettre de suivre et de comparer les progrès obtenus en termes de réduction de la pollution urbaine et de ses impacts sanitaires, environnementaux et économiques.

Enfin, le 10 juillet dernier, la création d’une fédération métropolitaine des agences locales de l’énergie et du climat (ALEC) est le résultat du partenariat lancé entre la MGP et ces agences locales. Pour Patrick Ollier, président de la MGP, c’est « la mise en réseau des ALEC, soutenues par les maires de la métropole, qui permettra de répondre aux défis de la transition énergétique ». L’agence parisienne du climat, ALEC MVE, ALEC Plaine Commune, GPSO Energie, ALEPTE, ALE du CAUE 94, et depuis peu ALEC Paris Ouest La Défense, rejoignent donc la fédération.

L’adhésion de la MGP et son soutien financier devraient permettre aux ALEC d’inscrire leurs actions dans la durée et de rejoindre les objectifs du Plan Climat Air Énergie. L’objectif sera celui de déployer les projets intéressants et déjà existants, à l’échelle métropolitaine et d’augmenter leurs moyens et ressources.