Assurance : cartographie prospective des risques pour 2023

Publié le 30/01/2023

La profession de l’assurance et de la réassurance a publié le 26 janvier 2023 sa cartographie des risques pour l’année 2023.

Ce baromètre a été élaboré par la commission Analyse des risques de France Assureurs en interrogeant, fin 2022, les dirigeants de la profession. Pour chaque risque identifié, réparti en six catégories (économique, environnemental, social et sociétal, technologique, politique et règlementaire), ils ont donné leur appréciation de l’impact direct sur l’entreprise d’assurance ou de réassurance en termes de fréquence et de sévérité potentielle à moyen terme. Ils ont également signalé les principaux défis de la profession.

À horizon 5 ans, les cyberattaques, le dérèglement climatique et l’environnement économique sont les trois principales menaces signalées par la profession

Le risque de cyberattaques se maintient en tête du classement des risques pour les entreprises d’assurance et de réassurance. Ce risque occupe cette position depuis six ans. Cependant, son score recule légèrement, aussi bien en fréquence qu’en sévérité, illustrant la mise en application dans la majorité des entreprises d’assurance et des grandes entreprises de mesures et protocoles stricts visant à renforcer la sécurité des systèmes d’informations.

Le risque de dérèglement climatique conserve sa 2e place. 2022 a été une année particulièrement frappée par les évènements climatiques, avec la répétition d’épisodes massifs de grêles, de tempêtes, d’incendies et aussi une sécheresse qui pourrait être la plus importante que la profession ait jamais enregistrée. La relative stabilité du score par rapport à l’année dernière met en exergue le caractère désormais presque structurel de ce risque qui s’installe comme l’une des principales préoccupations de la profession de l’assurance.

L’environnement économique dégradé complète le podium des risques, progressant en fréquence. Ce risque gagne deux places par rapport à l’année dernière. Les deux années précédentes, marquées par le choc / contre-choc de la crise sanitaire, ont induit des mouvements qui ne s’estompent que très progressivement. Le choc inflationniste, qui a motivé le virage des politiques monétaires opéré depuis la mi-2022, est à l’origine d’une remontée nette des taux d’intérêt. Ces deux grandeurs économiques et financières impactent l’économie dans son ensemble et, au premier chef, l’activité de l’assurance.

Le risque de pénurie de matières premières et énergétiques et le risque politique mondial intègrent le haut du classement. Les ruptures d’approvisionnement de ressources observées en 2021 et en 2022 pourraient durablement marquer l’environnement des risques. Le risque de pénurie des matières premières et énergétiques a ainsi été ajouté cette année à la cartographie. Il intègre directement la 4e position, quasiment ex æquo avec le risque politique mondial. Ce dernier progresse de 9 places, en particulier en termes de sévérité potentielle, renvoyant d’une certaine manière à la lecture qui est faite par les dirigeants de la profession du conflit russo-ukrainien depuis près d’un an. L’usage par la Russie de l’approvisionnement en gaz comme outil de négociation et le sabotage du gazoduc Nord Stream ont remis sur le devant de la scène l’intrication entre risque géopolitique et sécurité des approvisionnements (énergies fossiles, métaux ou minerais).

Classement de risques

Sources :
Rédaction
Plan