L’ACPR publie son rapport annuel 2021

Publié le 26/10/2022

L’année 2021 a été marquée par une reprise économique vigoureuse, fortement soutenue par les mesures prises par les pouvoirs publics et les banques centrales, selon le rapport annuel rendu par l’ACPR. Dans ce contexte porteur, le secteur financier français, banques comme assurances, a obtenu des résultats exceptionnels et accru sa résilience, au service du financement de l’économie. L’épargne supplémentaire accumulée en 2020 a continué de croître en 2021 ; elle constitue une source de financement important de la croissance.

Le secteur de l’assurance consolide sa solvabilité dans un environnement de taux plus favorable

L’activité et les résultats enregistrés en 2021 sont en forte progression et témoignent de la résilience du secteur de l’assurance dans un contexte de sortie de crise sanitaire et de reprise économique. Ainsi, après une année 2020 atone, les assureurs français ont vu leurs primes nettes augmenter de +16 % et dépasser leur niveau d’avant crise sanitaire.

L’assurance‐vie en particulier a connu un vif rebond, bénéficiant d’un environnement de marché porteur, de l’abondance de l’épargne privée et de la reprise de l’économie. Dans ce contexte, les supports en unités de compte ont enregistré un montant de collecte annuelle inédit (30,6 milliards) et représentant désormais 44 % de la collecte brute sur les supports rachetables. Ces produits ont bénéficié à la fois d’un rendement attractif grâce aux très bonnes performances boursières enregistrées en 2021 et d’une politique commerciale très active des assureurs pour orienter leur clientèle vers ce type de supports. Sur les supports en euros, en revanche, la décollecte se poursuit à hauteur de ‐ 12,3 milliards d’euros.

Le secteur de l’assurance non vie a également enregistré une croissance soutenue (+6,9 % pour les primes brutes), observable sur l’ensemble des activités, après la stagnation de 2020. La sinistralité a été contenue mais les évolutions sont contrastées selon les branches d’activité. La sinistralité est revenue à des niveaux comparables à la situation d’avant‐crise sur les branches qui avaient été affectées par la crise sanitaire. C’est le cas, par exemple, de l’assurance pour pertes pécuniaires et dommages aux biens, du fait de la hausse des pertes d’exploitations observées en 2020 à la suite de la fermeture des entreprises (‐46,4 % en 2021 par rapport à 2020), ou encore de l’assurance prévoyance (‐ 6,4 %) avec la hausse des arrêts de travail et le recours massif au chômage partiel en 2020.

Les assureurs non‐vie ont bénéficié de la reprise de l’activité, de la légère progression des taux obligataires et de la bonne performance des marchés actions, et vu leur résultat net global progresser de 23 % en 2021.

Fin 2021, les fonds propres sont en moyenne 2,5 fois supérieurs au niveau minimum requis, avec un ratio de couverture du Capital de Solvabilité Requis de 253 % tandis que les actifs liquides de haute qualité des assureurs permettent de couvrir 25 mois de sinistres en assurance non‐vie fin 2021, contre 24 mois fin 2020.

En 2021, la France a conforté sa position en tant que premier marché de l’assurance en Europe avec un total de bilan des assureurs français de 3 156 milliards d’euros.

Sources :
Rédaction
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