L’essentiel des marchés fonciers ruraux en 2023
Les SAFER analysent les données qui leur sont transmises et publient, chaque année, un bilan des marchés fonciers ruraux.
Le dernier bilan établi fait état d’une perte de 13 000 hectares d’espaces agricoles et naturels destinés au marché de l’urbanisation. À cette artificialisation s’ajoute la consommation masquée du foncier agricole (achats de terres par des non-agriculteurs conduisant à un changement d’usage). Pour la première fois, les SAFER disposent de données nationales sur cette consommation masquée, révélant qu’entre 15 000 et 20 000 hectares par an sont détournés de leur vocation agricole.
En revanche, l’artificialisation des sols semble en repli depuis plusieurs années.
S’agissant du marché des terres et pré, après deux années de progression, les transactions et les surfaces marquent le pas. La valeur, en revanche, est toujours en progression.
Le marché des vignes baisse en nombre et en surface mais continue sa progression en valeur du fait de quelques ventes exceptionnelles.
Les transactions de grandes forêts accusent un net recul en nombre, surface et valeur. La tendance générale à la baisse est freinée par la stabilité des ventes de forêts de moins de 10 ha.
Le repli du marché des maisons à la campagne s’accélère en 2023, particulièrement en valeur.
Le marché de l’urbanisation continue de ralentir fortement. Les surfaces atteignent un niveau historiquement bas.
S’agissant du marché sociétaire, près de 9 déclarations sur 10 concernent des cessions de parts. Les autres déclarations concernent des modifications du capital social ou des droits de vote.