QPC: l’accès aux professions médicales ou pharmaceutiques des étrangers

Publié le 23/03/2021

Une QPC reproche à l’article L. 6111-1 du Code de la santé publique de réserver la possibilité de déposer une demande d’autorisation d’exercice en France de la profession de médecin, chirurgien-dentiste, sage-femme ou pharmacien, aux seuls praticiens à diplôme étranger qui ont exercé une profession de santé au sein d’un établissement de santé et d’en exclure les praticiens à diplôme étranger qui ont exercé cette même profession de santé dans un établissement social ou médico-social. Il en résulterait une différence de traitement contraire au principe d’égalité devant la loi. Pour les mêmes motifs, les requérants soutiennent également que le législateur aurait méconnu l’étendue de sa compétence et le principe d’égal accès aux emplois publics.

Le Conseil constitutionnel juge qu’en effet ces dispositions instituent une différence de traitement entre les praticiens titulaires de diplômes étrangers selon qu’ils ont exercé une profession de santé au sein d’un établissement de santé ou au sein d’un établissement social ou médico-social. Or, au regard de la diversité des professions de santé dont l’exercice est requis pour bénéficier de ce dispositif, la circonstance que l’une de ces professions soit exercée au sein d’un établissement de santé ou au sein d’un établissement social ou médico-social ne permet pas de rendre compte d’une différence de situation au regard de l’objet de la loi.

Ainsi, la différence de traitement contestée, qui n’est pas non plus justifiée par un motif d’intérêt général, méconnaît le principe d’égalité devant la loi et ces dispositions doivent être déclarées contraires à la Constitution.

 

Sources :
Rédaction
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