Le Fonds social européen devient le Fonds social européen +

Publié le 30/11/2022

Le Fonds social européen (FSE) connaît une nouvelle étape en devenant le Fonds social européen + (FSE+). Son programme national « Emploi, Inclusion, Jeunesse et Compétences » a été approuvé par la Commission européenne le 27 octobre 2022.

Créé par le Traité de Rome signé en 1957 par la France, l’Allemagne, l’Italie, la Belgique, les Pays-Bas et le Luxembourg, le fonds a alors deux objectifs : aider à la reconversion des travailleurs, par l’octroi d’allocations, et à leur mobilité, par des mesures de réinstallation. Le FSE a évolué depuis sa création, mais reste encore aujourd’hui un des principaux instruments, à l’échelle européenne, pour investir dans le capital humain. Le fonds est révisé tous les 7 ans pour s’adapter aux évolutions de la société, en gardant pour objectif l’amélioration des perspectives professionnelles de l’ensemble des citoyens européens.

Les objectifs du FSE+

Le Fonds social européen + a pour objectifs de :

  • Disposer d’une main d’œuvre qualifiée et résiliente prête pour l’avenir ;
  • Aider les États membres à atteindre des niveaux d’emplois élevés ;
  • Créer des sociétés inclusives et équitables qui visent à éliminer la pauvreté ;
  • Participer à la mise en œuvre des principes énoncés dans le socle européen des droits sociaux ;
  • Soutenir et compléter les politiques des États membres qui garantissent l’égalité des chances, l’égalité d’accès au marché du travail, des conditions de travail équitables et de qualités et la protection et l’inclusion sociale.

« Emploi, Inclusion, Jeunesse et Compétences » : le programme national du FSE+ 2021-2027

Le programme national du FSE + « Emploi, Inclusion, Jeunesse et Compétences » a été approuvé par la Commission européenne le 27 octobre 2022.

Ce programme bénéficie d’une enveloppe d’un peu plus de 4 milliards d’euros. Il est géré par la Délégation générale à l’emploi et à la formation professionnelle (DGEFP) du ministère du Travail, du Plein emploi et de l’Insertion et par les services de l’État en région.

Il se concentre sur 3 priorités principales :

  • L’insertion professionnelle et l’inclusion sociale. Elle vise notamment à financer des actions d’accompagnement vers l’emploi, d’insertion par l’activité économique et de lutte contre la pauvreté et l’exclusion. Elle concentre près de la moitié des ressources du programme.
  • L’insertion professionnelle des jeunes et l’appui à la réussite éducative. Elle finance notamment des actions d’accompagnement vers l’emploi des jeunes, de soutien à l’apprentissage et de prévention et de lutte contre le décrochage scolaire. Cette priorité mobilise un quart des ressources du programme.
  • Les compétences, mutations économiques, système d’information. Elle vise notamment à financer des actions de développement des compétences des salariés dans les entreprises confrontées aux transitions numérique et écologique. Cette priorité concentre 12 % des ressources du programme.

Et 4 priorités complémentaires :

  • La promotion d’un marché du travail inclusif et d’un environnement de travail adapté. Cette priorité soutient des actions en matière d’égalité professionnelle, de vieillissement actif et de qualité de vie au travail.
  • L’aide matérielle et alimentaire pour les plus démunis. Cette priorité permettra le financement d’action dédiées à l’aide alimentaire et matérielle, en complément du programme « Soutien Européen à l’Aide Alimentaire » notamment en Outre-mer.
  • L’innovation sociale et l’essaimage de dispositifs innovants. Cette priorité vise à favoriser l’innovation sociale en matière d’insertion et d’inclusion active.
  • La réponse aux défis spécifiques des régions ultrapériphériques, c’est-à-dire Mayotte, la Martinique, la Guadeloupe, la Guyane et la Réunion. Cette priorité vise à répondre aux enjeux spécifiques de ces territoires qui sont confrontés à un marché du travail moins favorable et à des problématiques liées à l’accès à l’emploi et à l’éducation, du fait de l’éloignement.
Sources :
Rédaction
Plan
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