Les Assises du Travail, lancées le 2 décembre 2022 au Conservatoire national des arts et métiers (CNAM), sont l’un des chantiers conduits dans le cadre du Conseil national de la refondation (CNR). Elles ont pour objectif de structurer une réflexion et de faire des propositions sur des grands sujets autour du sens et du rapport au travail, qui ont pris une importance accrue après la crise sanitaire.
L’ensemble de la démarche a été supervisée par deux garants : Jean Dominique Senard, Président de Renault Group, et Sophie Thiery, Présidente de la Commission Travail Emploi du CESE.
Les travaux ont porté sur trois thèmes : le sens du travail, la qualité de vie et la santé au travail, et la démocratie au travail. Ils ont permis l’organisation de 12 ateliers thématiques, animés par trois référents, Jean-Marie Marx, président de l’Association pour la formation professionnelle des adultes (AFPA), Audrey Richard présidente de l’Association nationale des directeurs des ressources humaines (ANDRH) et Yves Mathieu, fondateur et co-directeur de Missions Publiques, d’une quinzaine d’évènements territoriaux, d’un webinaire organisé par l’OIT, et d’un évènement au Conseil économique, social et environnemental (CESE).
Une contribution citoyenne, lancée sur le site du CNR, a également permis de recueillir près de 5 000 contributions.
Le rapport présente 17 propositions visant à « re-considérer le travail » et « restaurer la confiance » organisées autour de quatre axes :
- gagner la bataille de la confiance par une révolution des pratiques managériales et en associant davantage les travailleurs ;
- adapter les organisations du travail, favoriser les équilibres des temps de vie et accompagner les transitions pour les travailleurs ;
- assurer aux travailleurs des droits effectifs et portables tout au long de leur parcours professionnel ;
- préserver la santé physique et mentale des travailleurs, un enjeu de performance et de responsabilité pour les organisations.
Ces propositions sont de plusieurs natures. Certaines appellent des modifications législatives, d’autres renvoient à la négociation collective, mais plus largement à un engagement de l’ensemble des acteurs économiques et sociaux.
Ces propositions pourront alimenter le « pacte de la vie au travail » annoncé par le Président de la République, et qui donnera lieu à la mise en place d’un agenda social entre les partenaires sociaux d’ici à l’été.