Le Gouvernement avait annoncé, lors de la conférence sociale, la mise en place d’un Haut conseil pour travailler sur le lien entre productivité, création de valeur et salaires. L’installation de cette nouvelle instance concrétise cet engagement.
Le Haut conseil aura pour mission de réaliser des bilans et poser des diagnostics ainsi que de formuler des orientations dans les domaines suivants :
- les déterminants et l’évolution des rémunérations, notamment l’évolution des salaires réels et les négociations salariales ;
- les classifications ;
- l’égalité salariale entre les femmes et les hommes ;
- les prélèvements assis sur le travail ;
- les dispositifs d’épargne salariale ainsi que la prime de partage de la valeur ;
- les effets du temps partiel et le recours aux contrats courts sur les rémunérations ;
- et enfin les liens entre les rémunérations, l’emploi, la productivité et la compétitivité.
La ministre du Travail a réalisé à l’occasion de cette réunion d’installation un point d’étape sur la feuille de route issue de la conférence sociale, en particulier sur la lutte contre les minima de branches inférieurs au SMIC. Au 28 mars 2024, sur les 60 branches concernées à la date de la conférence sociale, 16 le sont toujours. 75 % se sont donc mises en conformité. Le ministère du Travail, de la Santé et des Solidarités poursuit le suivi et la mobilisation des branches concernées afin de lutter contre cette situation qui porte préjudice au pouvoir d’achat des salariés ainsi qu’à l’attractivité des métiers concernés.
Le Haut conseil doit se réunir à nouveau deux fois en 2024, en particulier pour travailler sur la question des trappes à bas salaires et sur le temps partiel subi.