Évasion : une exposition multifacette
La dernière exposition de l’année 2024, qui se tiendra jusqu’au 21 décembre à l’espace d’art Chaillioux de la ville de Fresnes, située dans le Val-de-Marne (94), invite les Franciliens à explorer les multiples dimensions de l’évasion. Le terme évoque à la fois l’acte de s’échapper physiquement d’un lieu contraignant, de fuir une réalité oppressante, ou de se libérer par la pensée, le rêve, ou l’imagination.
Stéphane Dauthuille – Maison perchée rose et nuages
L’exposition, organisée par l’espace d’art Chaillioux, réunit des artistes dont les œuvres incarnent diverses formes d’évasion, offrant une expérience immersive et réfléchie.
Stéphane Dauthuille propose une exploration de l’évasion par le rêve et la délivrance de la pesanteur. Ses compositions poétiques et énigmatiques invitent le spectateur à interpréter librement, créant ainsi une navigation mentale à travers des archipels oniriques. Inspiré par le surréalisme d’André Breton, Stéphane Dauthuille incite à un vagabondage poétique où la frontière entre le réel et l’imaginaire s’efface.
Artiste-designer diplômé de l’École Boulle, Dorian Étienne fusionne art et artisanat dans une démarche écoresponsable. Son projet « Pays’Âges » présente des tapisseries monumentales, réalisées avec des matériaux locaux, qui témoignent des changements climatiques et écologiques d’une région. En impliquant les habitants dans le processus créatif, Dorian Étienne transforme l’art en un outil participatif de sensibilisation et de valorisation environnementale.
Restaurateur de peintures et artiste pluridisciplinaire, Valerio Fasciani aborde les thèmes de la liberté et des contraintes sociales. Son œuvre « Icare – L’Annonciation » illustre le parcours d’un jeune immigré clandestin, symbolisant une renaissance et l’espoir d’un avenir meilleur. Ses installations en forme de cages interrogent les limites imposées par la société et par l’individu lui-même, offrant une réflexion profonde sur la liberté personnelle.
Les créations de Charlotte Puertas, peuplées de fantômes et de souvenirs, explorent l’introspection et l’exorcisme des visions passées et présentes. Artiste polymorphe, elle utilise des superpositions et des métamorphoses d’images pour offrir des œuvres autobiographiques et universelles. Son travail, à la fois intime et introspectif, entraîne le spectateur dans un tourbillon émotionnel, révélant une quête de sens et de partage.
Le collectif Rés(O)nances, composé de Marie Kopecká Verhoeven et Dominique Defontaines, propose une installation émouvante évoquant le camp de concentration de Terezín. « Les Fleurs de Terezín » utilisent des chaînes rouillées pour symboliser la résistance et la résilience face à l’oppression. Cette œuvre, accompagnée de photographies historiques, rappelle la persistance de l’espoir et de la liberté intérieure.
Élisabeth Straubhaar se consacre au dessin pour créer des univers où microcosme et macrocosme se confondent. Ses œuvres fantastiques, inspirées des illustrations de contes, brouillent les frontières entre les structures humaines, animales, végétales et minérales. Élisabeth Straubhaar invite le spectateur à une découverte introspective, où rêves et réalités se mélangent, offrant une évasion vers des terres inconnues.
Cette exposition riche et variée, qui se déroule jusqu’au 21 décembre 2024, promet d’offrir aux visiteurs une expérience immersive, explorant les multiples facettes de l’évasion. Chaque artiste, à travers son approche unique, incite à la réflexion sur la liberté, la mémoire, et l’imagination, faisant de cette exposition un voyage sensoriel et intellectuel inoubliable.
Référence : AJU014f0