Gaël Orieux dans son restaurant Auguste

Publié le 15/10/2024

Belle prouesse, en 2024, de Gaël Orieux qui s’offre deux anniversaires : celui des 20 ans de son établissement et des 15 ans de son étoile. Autant vous dire qu’il est vivement conseillé d’aller réserver au plus vite dans cet établissement proche du musée Rodin (7e), qui s’est offert une nouvelle décoration via le cabinet d’architectes Polyèdre. Pour cette seconde dizaine à célébrer, il fallait s’offrir un relooking de bon aloi.

Auguste

L’atmosphère est volontairement sombre et sobre pour laisser la place à l’assiette, dont les couleurs contrasteront avec les noirs et blancs de la vaisselle. Face à ces yin et yang, les chaises turquoise se détachent parfaitement sur le mur blanc creusé en forme de vagues.

Normal que Gaël Orieux ait conçu une atmosphère de bleu de la mer et de blanc de son ressac : ce chef est un passionné de plongée sous-marine, un amoureux de la mer, un défenseur de la pêche durable, un combattant des produits plus sains des océans. Alors, bien sûr, vous trouverez sur sa carte des poissons, même s’il ne néglige pas pour autant les viandes. À savoir qu’Orieux a été formé à bonne école, lors de ses classes chez Paul Bocuse, Lucas Carton, ainsi qu’au restaurant le Taillevent, le George V (du temps de Philippe Legendre) puis Le Meurice (époque Yannick Alléno). Grâce à tous ces grands noms de chefs, il apprend la finesse des dressages, la difficulté des associations tout en apportant, au fur et à mesure des années, sa note personnelle, en sublimant parfois le goût iodé du poisson par une touche « viande ».

Alors, qu’en est-il des assiettes ? On peut démarrer côté mer avec de beaux produits français : déclinaison d’asperges vertes et blanches mêlées à des grenouilles et de l’anguille fumée (48 €), si l’on est trop frileux pour se lancer dans l’originalité d’huîtres aux poires et raifort. Nageant dans une espuma de riz iodé et avocat, des langoustines rôties se disputaient avec de belles ravioles au parmesan (54 €). De même, le turbot, petits pois et tourteau, morilles et condiment, était délicieux (52 €).

Belle prestation aussi autour de la caille, accompagnée de courts tronçons de poireaux et pommes de terre relevés par du cédrat sur un jus de poulpe et sarrasin. Vous pouvez sélectionner cette petite volaille, si vous n’aimez pas les abats ; pour les amateurs, on trouve cependant sublime un ris de veau croustillant aux cacahuètes, morilles, abricots secs et vin du Jura (58 €).

Pour finir en douceur et même si la saison est plus aux fruits rouges, on peut craquer pour le soufflé au chocolat pur Caraïbes à l’équilibre parfait (18 €). Pour les adeptes d’un chocolat peu fort, une quenelle de glace au miel de Paris vient adoucir la puissance cacaotée. Comme dit une certaine publicité, « un peu de douceur dans ce monde de brutes » !

Afin de ne pas trop alourdir l’addition, optez pour du vin blanc sur le Rully cuvée « Sans Nom » 2021 de Michel Sarrazin à 22 € le verre et 72 € la bouteille ; pour du rouge, le pinot Noir du domaine Marquis d’Angerville 2020 à 95 € la bouteille (léger, il conviendra bien aux poissons) ou pour le Domaine de la Bouïssière en Rhône méridionale, un Gigondas 2012 à 85 € la bouteille.

Menu du déjeuner à 3 plats à 45 €

Menu instant Michelin avec amuse-bouche, entrée, poisson, viande, dessert à 96 €

Menu Découverte avec 2 entrées, poisson, viande, fromage, dessert à 120 €

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