Le Moulin de la Galette

Publié le 21/06/2016

Le Moulin de la Galette.

Édouard Nguyen

Depuis 1876, date à laquelle Auguste Renoir réalisa une des toiles emblématiques de l’impressionnisme, l’adresse est mythique dans le XVIIIe arrondissement près de la basilique Montmartre : des tableaux de Toulouse-Lautrec, Van Gogh, Picasso ; des artistes du XXe siècle l’ayant fréquenté tels que Jean Marais, Claude Lelouch et Dalida ; une scène des années 1960 avec le tournage de l’émission « La piste aux étoiles », etc.

Mais aujourd’hui, qu’en est-il ? De la structure architecturale d’un moulin : pas grand-chose, hormis un reste de charpente de l’ancienne meunerie, visible au-dessus du bar via une grande baie vitrée. En fait, des 13 moulins qui existaient sur la butte, seuls deux subsistent encore, le moulin Radet et le moulin Blute-Fin.

Néanmoins l’entrée a gardé son charme d’antan et un « semblant » de moulin dresse ses ailes dont le mouvement s’est stoppé. À l’intérieur, le cœur du moulin est bien vivant et la décoration totalement refaite par les nouveaux propriétaires des lieux traduit une ambiance « brasserie chic et style industriel ». Un matériau brut, du béton au plafond se mêle à des luminaires vintage, des banquettes en velours gris bleuté et des tables immaculées aux bords dorés.

Dans l’assiette, le grand classicisme d’une cuisine bistrotière avec pâté en croûte, velouté de légumes, œuf poché, cabillaud rôti sur purée de céleri, côte de bœuf d’Écosse ou onglet de Black Angus accompagné de frites maison ou de gratin dauphinois, tarte au citron ou millefeuille au caramel.

La tendreté de la viande est bien là et la cuisson est assurée dans un four Josper au charbon de bois ; ce qui lui confère un côté et un goût « barbecue de plein air ». Côté dessert, la tarte au citron meringuée témoigne du travail prometteur d’un jeune pâtissier de 22 ans, Corentin Magnin, qui est un ex-Relais Bernard Loiseau.

À accompagner d’un des vins de la carte qui propose environ 150 références : si vous êtes adepte d’un blanc, le Touraine Arpents des Vaudons Domaine Jean-François Mérian 2014 à 32 € la bouteille ; si vous préférez un rouge, le Bourgogne Mercurey 1er Cru, Les Naugues Domaine de Chèvremont Paul & Marie Jacqueson 2014 à 50 €.

 

LPA 21 Juin. 2016, n° 116r0, p.22

Référence : LPA 21 Juin. 2016, n° 116r0, p.22

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