Sense Eat

Publié le 29/01/2018

David Grimbert

David Grimbert

Voilà un bon restaurant végétarien qui met en avant la truffe jusqu’à la fin février.

Vous en avez assez du « no gluten », du « sans sel », du « sans gras », du « sans sucre » ? Quand on est critique gastronomique on est forcément gourmand… alors la restauration light, sans beurre, ni huile d’olive, avec des édulcorants, du sel de « synthèse » n’est pas vraiment notre tasse de thé !

Et pourtant, se nourrir vegan est dans l’air du temps. D’où notre repas chez un spécialiste du végétarien, au cœur du VIe arrondissement parisien, rue Mazarine : chez Sense Eat.

L’idée de cet établissement est venue à un Italien, un ex-épicurien, Enrico Einaudi, et à Maurizio Carlucci, un chef ayant travaillé au Royal Monceau (Il Carpaccio), avec l’intention de faire plaisir tout en se nourrissant plus sainement. La philosophie est née : bien manger à l’italienne, sans viande et en respectant l’environnement.

Nous avons été en réalité très agréablement surpris : force est de constater que nous avons pris un excellent repas et que l’adresse vaut le coup, que vous soyez amateur de viande ou non !

Au Sense Eat, on respecte le produit tout en respectant l’environnement, d’où un appel à de petits producteurs de Sicile, du Piémont et du Nord de l’Italie ; et au chef de jouer avec les petits pois, les courgettes, l’ail, les oignons, les navets et autres légumes de saison.

Nous nous sommes ainsi régalés d’un œuf mollet lové sur une purée de topinambour et de truffe noire — le tubercule se mariait parfaitement avec le champignon que le serveur venait de râper devant vous, une grosse truffe au creux de la main —, mais aussi des assiettes fromagères : burrata, fanes de navets à l’huile d’olive, crackers au sésame ; ricotta fumée au foin, glace à l’oignon, quinoa soufflé (16 €).

Les plats oscillaient entre risotto au beurre et truffe ou gnocchi de pommes de terre à l’ail, crème de chou et tartare d’artichauts et citron ou ravioli à l’oignon doux, sauce crémeuse acidulée, fenouil sauvage (22 €).

Les plats salés sont frais et parfumés, goûteux et crémeux à souhait. Côté desserts, la technique est plus difficile. Au menu tiramisu, pomme fondante et glace au chou-fleur, betterave au sirop d’hibiscus nougatine et glace au chocolat blanc (10 €).

LPA 29 Jan. 2018, n° 133n7, p.14

Référence : LPA 29 Jan. 2018, n° 133n7, p.14

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