Artcurial Sense Eat

Publié le 04/12/2018

Linguine de Gragnano, choux de Bruxelles et fontina râpée

David Grimbert

De passage à Artcurial pour la Stylomania – une expo-vente de stylos de collection – nous nous arrêtons prendre un café sous la verrière du Café Artcurial et découvrons une carte renouvelée.

Renseignements pris, la table a en effet changé : c’est décidé, nous reviendrons tester ce lieu si majestueux, par ses grilles d’entrée, son escalier et ses salons. Il s’agit en effet de l’ancien hôtel particulier Marcel Dassault, au rond-point des Champs-Élysées.

Le Café Artcurial n’est plus ; place à Artcurial Sense Eat, par la même équipe végétarienno-italienno-épicurienne du Sense Eat qui avait ravi nos papilles dans le VIe arrondissement parisien. C’est désormais une trattoria chic, version végétarienne, au cœur et au prix des Champs-Élysées.

Dans l’air du temps, la cuisine fait la part belle aux légumes façon « botte italienne », avec des propositions de plats vegan ou sans gluten.

Fils de cuisinier, le chef, Ilario Paravano, est jeune et originaire d’Udine, près de Venise. De sa région natale et des recettes de sa famille, il a importé d’inédits raviolis fourrés aux poireaux et d’autres garnis de gorgonzola dans un bouillon de thym (24 €).

Sans pour autant faire un service prétentieux, les plats arrivent sous cloches de verre et laissent échapper un fumet prometteur : linguine aux légumes et sauce aux pignons de pin (24 €), risottos aux artichauts ou au potimarron avec fromage frais ou espuma parfumée (25 €), gnocchi au beurre d’algues et chips de kombu, nori et wakame en une version nippone (26 €), tofu frit et poêlée de champignons accompagné de roquette et de vinaigre balsamique (22 €), ou spaghetti piémontais aux cèpes et vieux parmesan (29 €). Pour les personnes scrupuleuses dans leur diététique et leur régime, chaque plat est marqué d’un sigle (vegan ou sans gluten).

Poursuivez votre repas dans ce jardin d’hiver très lumineux, malgré la grisaille d’automne, car la salle tout en longueur est sous une grande verrière à structure Eiffel. Si vous voulez déjeuner entre collègues de bureau, une table d’hôtes pour six personnes est à votre disposition.

À défaut d’un dessert très italien type tiramisu, panna cotta à la coco, tarte au citron, glace (12 €), qu’on a beaucoup vu dans beaucoup d’établissements, nous vous conseillons le plateau de fromages qui vous permettra de goûter les spécialités transalpines : taleggio, caciocavallo, gorgonzola et parmesan de 36 mois (14 €).

Bien sûr, la carte des vins privilégie ceux de l’Italie : vins de Toscane, Chianti, Sassontino… Autant de vins ensoleillés qui invitent à la dolce vita, en cet établissement qui se veut être un lieu de vie plus qu’un restaurant classique.

Néanmoins, si vous choisissez un Riesling, n’offusquez pas le serveur en lui disant que seule l’Alsace en produit. En Italie aussi, on travaille – et fort bien ! – ce cépage effectivement originaire de l’Est, dans la vallée du Rhin et de la Moselle.

LPA 04 Déc. 2018, n° 141b6, p.16

Référence : LPA 04 Déc. 2018, n° 141b6, p.16

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