Vacances au Botswana
DR
Alors que l’automne s’annonce doucement en ce début de mois d’octobre, et que les perspectives des prochaines vacances sont encore lointaines, nous vous proposons de partir en vacances à la découverte du Botswana, en compagnie de la directrice de l’Agence n°1 des dames détectives, Precious Ramotswe.
Precious s’apprête, pour la première fois de sa vie, à prendre quelques jours de vacances afin de savourer un congé bien mérité. Malheureusement, ou heureusement pour le plaisir des lecteurs, ces vacances seront de courte durée. Des événements imprévus viendront troubler son paisible, trop paisible, repos.
Si vous ne connaissez pas encore Mma Ramotswe et ses acolytes, son tendre et cher époux, Mr. J. L. B. Matekoni, son indispensable secrétaire/assistante/directrice adjointe, Mma Makutsi au résultat improbable de 97/100 à l’examen de l’Institut de secrétariat du Botswana, Charlie, l’apprenti garagiste et détective, et autres personnages hauts en couleurs, il vous faut absolument lire la série d’Alexander McCall Smith : Les enquêtes de Mma Ramotswe. Tout un univers va alors s’ouvrir à vous, celui de l’Afrique, des grandes terres du Botswana, loin de l’image rêvée d’Une ferme africaine ou de la dureté et l’horreur de Zulu, mais un pays moderne, en paix, où les femmes sont de constitution traditionnelle, boivent du thé rouge, discutent des choses de la vie tout en résolvant des enquêtes. Attention, ici il ne s’agit pas d’enquêtes policières à proprement parler mais plutôt de conflits familiaux, d’étranges disparitions, d’arnaques à la petite semaine… mais qui font de l’Agence n°1 des dames détectives, un cadre idéal pour disséquer les mœurs africaines.
Alexander McCall Smith en est à son 16ème épisode des aventures de Mma Ramotswe, mais ce professeur de droit appliqué à la médecine, ressortissant britannique né au Zimbabwe, membre du Comité international de bioéthique à l’Unesco, ne se limite pas à ce personnage ! Il tient par ailleurs des chroniques d’Edimbourg, où il raconte la vie des habitants d’un immeuble sis au 44, Scotland Street, ou encore nous dresse le portrait d’une professeure de philosophie, qui dirige un club et une revue consacrée à sa matière de prédilection.
Il jongle ainsi tout au long de l’année entre ces différentes « séries » littéraires, tout en écrivant des contes pour enfants, un auteur prolifique qui s’est vu récompenser du titre de meilleur auteur de l’année 2004 par les British Book Awards, c’est dire…
Il fait également partie de ce petit cercle d’écrivains qui vit à Edimbourg dans le même quartier que Ian Rankin ou J. K. Rowling, et qui doit rassembler le plus grand nombre d’exemplaires de livres vendus au monde au mètre carré…
À la différence de ces confrères, Alexander McCall Smith est plutôt un humaniste, un écrivain philosophe du quotidien. L’humanité c’est bien ce qui caractérise tous les personnages de ses livres, loin du consumérisme actuel, Alexander McCall Smith aime disserter sur la vie et les petits tracas quotidiens, les grandes tragédies n’en sont pas moins oubliées, le sida, le handicap, la misère, les violences conjugales ou la dépression mais tout cela est traité avec finesse et bienveillance.
La bonté est le terme exact qui qualifie ses « héros » sans être toutefois dépourvu de défauts… et cet épisode démontrera encore que l’on peut se tromper et se relever de ses échecs.
Voilà pourquoi on aime retrouver à intervalles réguliers ces personnages qui nous semblent être de lointains amis/cousins/confrères, dont les tics nerveux, la façon de claquer la langue pour donner du sens à leurs propos, nous parlent d’une Afrique lointaine faite de traditions mais aussi celle d’aujourd’hui loin de l’image de carte postale mais qui a tant à offrir…