Château Rasque : une belle étape œnologie et détente en Provence

Publié le 23/10/2018

Le Château Rasque.

Château Rasque

L’arrière-saison est superbe en Provence : le temps est encore doux, les aoûtiens et les touristes à la petite semaine n’envahissent plus les plages et les paysages et les prix redeviennent raisonnables ! Raison majeure donc pour s’offrir une petite escapade en Provence, près des Arcs-Draguignan, à Taradeau, au Château Rasque : vous y serez chouchoutés comme des princes.

Quelques routes escarpées au cœur des vignes, certains virages secs encombrés de caillasses et vous êtes presque arrivé au bout du monde, au domaine de Rasque.

L’ensemble des bâtisses semble être là depuis de nombreuses décennies et pourtant, il y a 35 ans, quand les Biancone ont acheté le terrain, il n’y avait rien hormis les pins, la garrigue et peut-être quelques plants de vigne. Monique et Gérard Biancone se sont lancés dans un projet fou : donner naissance à un domaine viticole en créant de toute pièce le Château Rasque (nom d’un notaire de Draguignan, propriétaire des lieux au XVIe siècle).

Aujourd’hui, la propriété est riche d’une centaine d’hectares, dont 30 de vignes en agriculture raisonnée, d’une belle maison d’hôtes avec 5 chambres – la Bastide – et de 3 appellations (Château Rasque, Le Clos Jasmin, Hermitage de Saint-Pons). C’est dire si ce couple aux origines italo-bordelaises a travaillé depuis 35 ans ! La jeune génération prend désormais la relève : ils sont aidés par deux de leurs enfants.

En venant vous poser quelques jours à la Bastide, c’est un petit avant-goût du savoir-vivre à la provençale que vous connaîtrez et surtout la chaleur d’une maison familiale où vous serez accueillis comme si vous étiez des amis.

Il ne s’agit pas ici d’œnotourisme à proprement parler ; mais il va de soi que des dégustations des divers vins sont proposées, ainsi qu’une visite de la salle des foudres, de la cuverie et des chais. La gestion du domaine est entre les mains de Sophie Courtois Biancone et de son frère Enzo Biancone, sous l’œil attentif du pater familias, Gérard. Et si la gestion est assurée de main de maître avec une « poigne de fer dans un gant de velours », la maîtresse des lieux, Sophie, insuffle un vent de modernité et une touche féminine.

Pour notre part, nous nous sommes contentées du charme des chambres au design épuré mais ultra confortables et très spacieuses (plus de 40 m² par chambre), de la jouissance d’une vue à tomber sur le massif des Maures et de deux piscines en plein air.

Les matériaux choisis pour les parties communes et les chambres d’hôtes sont d’une grande pureté ; leur naturalité se fond à merveille dans le physique de la région : pierres brutes, bois, tommettes, tuiles canal.

Ici, à flanc de collines, sur ces éperons rocheux à 260 mètres d’altitude, le pays peut être très sec et gorgé de soleil et le dessèchement par le mistral reste tout à fait possible.

Après avoir sillonné le coin, une halte à Rasque est un havre de paix où quelques plaisirs gastronomiques vous attendent. La générosité est omniprésente dans ces repas préparés par un chef varois, sur place, ou en version pique-nique « chic » en verrines à emporter.

Accompagnez votre repas des vins du domaine, avec une préférence pour le rosé iconique de la maison : la bouteille en verre givré de la cuvée Alexandra (50 % Grenache, 50 % Cinsault) à 17,50 €. Château Rasque s’est aussi fait une belle réputation locale sur son blanc ; ce qui est assez rare sur les Côtes de Provence !

La cuvée Blanc de Blancs est composée à 100 % de Rolle : beaucoup de fraîcheur, de gourmandise – sans lourdeur cependant – dans ce vin aux notes légères d’agrumes (19 €). Servi à 8-10°, il convient parfaitement aux poissons (loup, cabillaud, turbot, daurade) et aussi aux fromages de chèvre peu secs et légèrement frais.

 

 

 

 

LPA 23 Oct. 2018, n° 140c8, p.16

Référence : LPA 23 Oct. 2018, n° 140c8, p.16

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