Droit de la famille

Publié le 03/05/2018

Cellule fondamentale de la société, à la fois éternelle et changeante, la famille est investie selon les époques et les civilisations de fonctions diverses : politiques, économiques, sociales, religieuses. En Occident, elle connaît aujourd’hui de profondes mutations. Son pilier traditionnel, le mariage, est concurrencé par d’autres formes de vie en couple et fragilisé par la multiplication des divorces (que déserte aujourd’hui le juge, représentant de la société) ; son ouverture aux couples de personnes de même sexe en a transformé la nature. Le principe d’égalité entre enfants a conduit à effacer toute distinction entre filiation en mariage et hors mariage tandis que les progrès de la biologie et la maîtrise de la vie et du vivant remettent en cause les structures mêmes de la parenté, sans même parler d’homoparenté, de pluriparenté ou de parenté d’intention. Les relations au sein de la famille n’échappent pas à ces bouleversements : l’autorité parentale, les relations de couple, les obligations alimentaires sont elles aussi touchées par le souffle puissant de la liberté et de l’égalité.

Partout, les droits et libertés de l’individu, portés par la dynamique européenne, affirment leur emprise. Entre quête du bonheur individuel et sens de la responsabilité, entre revendication égoïste des « droits à » et respect de la solidarité du groupe, volonté d’autonomie et appel à la protection de l’État, la famille et, plus encore, le droit contemporain de la famille se cherche.

Après le mariage, les concubinages, le pacs, le divorce et les autres formes de séparation, cet ouvrage, Droit de la famille, traite de la filiation puis des relations au sein de la famille (autorité parentale, obligations alimentaires, relations entre époux).

Philippe Malaurie est professeur émérite de l’université Panthéon-Assas (Paris 2).

Hugues Fulchiron est professeur à l’université Jean Moulin Lyon 3.

LPA 03 Mai. 2018, n° 136d4, p.3

Référence : LPA 03 Mai. 2018, n° 136d4, p.3

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