Du silence à la parole
Raconter de manière vivante l’histoire du droit du travail. Montrer comment la société française s’est dite dans son idiome juridique sur fond de compromis précaires et évolutifs entre l’économique et le social. Décrire l’émergence et les mutations de la citoyenneté dans l’espace d’entreprise. En comprendre l’allure aujourd’hui plus incertaine à l’heure du numérique et de la mondialisation, après l’apogée des années 1980. Mettre une nouvelle fois l’histoire au service du présent.
C’est le pari de ce livre conçu par son auteur, juriste, politiste, historien, et ancien inspecteur du travail, comme le récit de l’émancipation du monde du travail symbolisée par l’accès à une parole d’abord collective puis individuelle, puissante mais vulnérable.
D’où le titre de ce qui fut la première histoire du droit du travail dans laquelle certains ont vu le « roman du droit du travail » (Marianne, Le Monde initiatives). L’écho enthousiaste qu’elle a rencontré au point d’en faire rapidement un « classique » (Laurent Berger), explique les trois rééditions et les réimpressions successives intégrant, au fil du temps, les évolutions les plus actuelles.
Cette 4e édition comportant trois nouveaux chapitres pour la période du début des années 2000 à nos jours n’élude pas la question de la place et du sens du travail dont dépend la configuration présente et future d’un droit du travail en proie à une évidente incertitude statutaire.
Préface de Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT et postface de Philippe Waquet, doyen honoraire de la chambre sociale de la Cour de cassation.
Jacques Le Goff est professeur émérite des universités (droit public, Brest, Quimper), ancien inspecteur du travail durant 10 ans, et président de l’Association des amis d’Emmanuel Mounier.